[dropcap]L’[/dropcap]animateur du mouvement UFDG est opposé à toute initiative dont l’objectif principal est de permettre au président de la République de se maintenir au pouvoir au-delà de son second et dernier mandat. Bah Oury invite les partisans au 3e mandat d’Alpha Condé à revisiter les pages sombres de l’histoire du pays après le referendum constitutionnel de 2001.
‘’Nous avons une longue expérience d’une évolution politique avec beaucoup de troubles et de tragédies. C’est la raison pour laquelle, dans le contexte actuel, lorsqu’on évoque la possibilité d’un 3e mandat, d’un referendum ou d’un changement constitutionnel, ça nous renvoie au Koudaisme qui a été engagé au début de l’année 2000’’, se souvient l’ancien ministre de la réconciliation nationale.
Sur la radio Nostalgie, il indique que c’est le Koudaisme qui a ‘’détruit les bases économiques et sociales de la Guinée qui étaient dans un élan de progrès. Et cela a occasionné des bouleversements socio-politiques qui ont accouché la tragédie du 22 janvier 2007, l’arrivée du CNDD avec l’affaire du 28 septembre 2009. La Guinée, pendant presque 10 ans a été complètement clouée au sol’’.
C’est pourquoi, rappelle-t-il, ‘’les législateurs, sous la transition, ont envisagé une constitution en 2010 pour tirer les leçons de l’expérience de ce qui s’est passé au début des années 2000 avec le Koudaisme. La constitution actuelle reflète ce passé récent dont il ne faut pas oublier’’.
Bah Oury ne souhaite pas que les promoteurs du Koudaisme, sous le règne de Lansana Conté, puissent remporter la bataille en 2019. ‘’Si les gens avaient mis en avant l’intérêt du pays en avant, il y aurait eu une alternance démocratique en 2003. Mais tel n’a pas été le cas. Les fautes se sont aggravées, la descente aux enfers a été accélérée’’, développe l’opposant.
Invitant les uns et les autres à tirer les leçons du passé, il souhaite que le président Alpha Condé qui, dit-il, a une longue expérience de lutte pour la démocratisation de ce pays, ‘’ne soit pas entrainé dans un reniement idéologique qui pourrait ternir son image et les traces qu’il peut laisser aux citoyens’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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