[dropcap]L[/dropcap]a Guinée, qui s’achemine vers l’élection présidentielle du 18 octobre, traverse une crise sociopolitique sans précédent depuis des mois. Le 15 aout, dans son homélie de la fête de l’Assomption, l’archevêque de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly, a condamné les tueries dans les manifestations de rue.

‘’Je suis très inquiet par les tensions sociopolitiques qui persistent et qui sont marquées par des manifestations et des répressions entrainant des pertes en vies humaines, des destructions de biens publics et privés et aussi par la rupture d’une cohésion sociale dans le pays’’, regrette l’archevêque de Conakry.

Curieusement, déplore-t-il, ‘’aucun des camps en conflit ne veut reconnaitre sa culpabilité dans ces violences. Chacun accuse l’autre d’en être le commendataire’’. Avant de condamner ‘’fermement les nombreuses pertes en vies humaines, les blessures et les destructions des biens publics et privés enregistrés au cours de ces manifestations sociopolitiques’’.

‘’Les parties refusent de s’écouter, d’aller au dialogue’’, s’inquiète le religieux. Il demande ‘’humblement’’ à la classe politique d’accepter de travailler pour l’arrêt immédiat de ‘’toute forme de violence et la mise en place d’un cadre du dialogue en faveur de la paix’’.

Il demande aux uns et aux autres de ‘’privilégier le dialogue, la concertation et le consensus en lieu et place des actes de violences. Car le dialogue est la voie royale qui conduit à l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles ainsi que la consolidation de la paix dans notre pays’’.

Il a rappelle aux acteurs politiques que ‘’le dialogue renforce le système démocratique en créant la confiance entre les acteurs, en les engageant dans la dynamique de la construction d’un avenir apaisé et aux rétablissements de l’unité nationale, condition sine qua non pour un développement économique et social du pays’’.

Mgr Vincent Coulibaly invite les autorités compétente à ‘’mener les enquêtes sur ces décès afin d’identifier leurs auteurs et les traduire devant les tribunaux’’.

Offrant sa médiation pour une crise de crise, le prélat affirme ‘’nous devons nous appuyer sur des mécanismes endogènes de résolution de conflits par une forte implication des sages et des chefs religieux du pays’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 905 416 /boussouriou.bah@visionguinee.info