En prélude au congrès, quoi qu’hypothétique annoncé pour le 6 juillet 2025 par le camp Cellou Dalein, on serait tenté de rire, si ce n’était pas si consternant. L’UFDG, ce parti phare du landernau politique guinéen a plus que jamais besoin de sérieux et de cohérence, pour mettre fin au renouvellement chaotique de ses instances.
En témoigne cette lettre du secrétaire général sortant du comité fédéral jeune du Sénégal, Alpha Amadou Baldé, en date du 19 juin 2025, qui n’est pas sans rappeler des protestations similaires du secrétaire général de la section de Nice (France), Dr Baldé Saliou Taran en octobre 2024.
Dans ce document (lire copie jointe), Alpha Amadou Baldé rappelle qu’il y a un an, le 1er juin 2024, au Sénégal, le congrès fédéral de l’UFDG s’est transformé en une tragi-comédie grotesque.
En effet, le secrétaire général sortant y dénonce le fait que «les procédures réglementaires pour la tenue d’un congrès n’avaient pas été respectées ». Pour preuve, énumère-t-il, «des manquements » comme « des congressistes qui n’ont pas été identifiés, la liste n’était pas disponible ».
Egalement, «des personnes inconnues des bureaux des sections ont été admises comme congressistes » ; et «des personnes non congressistes ont été acheminées dans la salle sans badge ». Sans oublier «des personnes ont été enregistrées pour le compte de sections auxquelles elles n’appartiennent pas ». Et que « le bureau des jeunes sortants n’a pas pris part aux travaux », ainsi que « le bureau des sages (qui) n’a pas participé aux activités».
C’est pourquoi, poursuit-il, «en partant des faits cités ci-haut, nous pouvons affirmer qu’il n’y a pas eu de congrès fédéral au Sénégal le 1 juin 2024 ». Rappelant que « le président Cellou Dalein Diallo, après avoir été informé de l’échec du congrès, nous avait demandé de lui accorder quelques jours pour trouver une solution, ce que nous avions accepté pour le bien de la fédération et du parti ».
Seulement, « à ce jour, nous sommes toujours en attente d’une solution de sortie de crise », déplore-t-il. Et d’expliquer que «c’est pourquoi nous nous tournons vers vous, en tant qu’organes légiférant du parti, pour vous inviter à statuer sur la situation que nous avons exposée plus haut».
Même cas de figure à Nice
Ce n’est pas un cas isolé. En octobre 2024, la section UFDG de Nice (France) monte au créneau. Sous la plume du secrétaire général, Dr Baldé Saliou Taran, on découvre une autre page de ce théâtre. Un bureau fédéral UFDG-France composé non pas selon la compétence ou l’équité, mais sur la base de « combines », de « cousinages » et autres réseaux.
« La section des Alpes-Maritimes, pourtant exemplaire dans son engagement et ses efforts (on parle de contributions financières majeures, de solidarité active, de logistique militante) est purement et simplement écartée de toute représentation », dénonce ce responsable de section.
Révélant ainsi que la belle promesse d’un parti démocratique se transforme en un jeu de chaises musicales où seuls les favoris tirent leur épingle du jeu. Que le renouvellement des instances à l’UFDG est devenu un exercice d’hypocrisie, un théâtre où la règle n’est pas la compétence, encore moins la transparence. Mais la ruse et le copinage. Que chaque étape du congrès est plus une affaire de clans qu’un rassemblement démocratique où le consensus, ce saint graal de la paix interne, est piétiné dès qu’il dérange des intérêts particuliers.
Pire, Cellou Dalein Diallo, contrairement aux bonnes intentions affichées, joue aux spectateurs, s’il n’est pas acteur de ce cirque, coincé entre les clans et les manœuvres internes. Pendant que la voix des vrais militants est étouffée, leur engagement piétiné, au grand dam d’un parti qui doit pourtant longtemps revendiquer l’alternance.
Malheureusement, c’est dans ce contexte que le fameux congrès du 6 juillet 2025 est annoncé sur fonds de tricheries, en dépit des appels au changement des militants et responsables portés sur les résultats au bénéfice du parti et du pays.
Moustapha Diallo
Mon vieux, va cultiver le tarot dans ton village et laisse nous enfin jouir de l’évolution qu’est entrain de vivre les bons guinéens.
Merci de la compréhension.
Adieu.