[dropcap]A[/dropcap]liou Barry, spécialiste des questions de défense et sécurité en Afrique, déclare que trois mois après son avènement au pouvoir, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) doit définir la durée de la transition afin de lever tout soupçon sur un quelconque agenda caché.

Cet analyste politique assure que la définition de la durée de la transition par les autorités militaires est plus qu’opportune en Guinée. ‘’Après trois mois, je pense qu’il est temps pour le gouvernement d’afficher la durée de la transition pour que les gens sachent qu’on est là pour combien de temps’’, indique Aliou Barry dans Mirador.

Il craint fort que la question de la durée de la transition ne soit la cause d’un bras de fer entre la junte, les forces vives du pays et la communauté internationale. ‘’Qu’est-ce qui risque de se passer au mois de mars ? Je présume que le CNT ne sera mis en place qu’en janvier, les choses sérieuses vont commencer’’, souligne-t-il.

Selon lui, ‘’une transition qui va déborder de 20 mois posera des problèmes réels à la Guinée aussi bien à interne que vis-à-vis de la communauté internationale (…). Au regard des analyses, je crains fort qu’à partir du mois de mars, qu’on connaisse une vraie crise politique en Guinée entre les acteurs politique, la société civile et ceux qui gouvernent actuellement notre pays’’.

Il invite le président de la transition, Mamadi Doumbouya, à s’intéresser davantage à la question du retour à l’ordre constitutionnel dans notre pays.  ‘’Je trouve que le colonel, avant la mise en place du gouvernement, a posé des actes qui vont dans le bon sens. Et depuis, on a l’impression que ce sont des actions de redressement et de développement qui sont posées à la place des actions allant dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel’’,  analyse Aliou Barry.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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