[dropcap]L[/dropcap]e président de la République continue d’être la cible des attaques les plus virulentes émanant de ses vieux collaborateurs. De la sortie médiatique d’Alpha Condé le weekend dernier au siège du Rpg Arc-en-ciel, le leader du parti des Forces des intègres pour la démocratie et la liberté (Fidel) retient 2 choses : l’ingratitude et les contre-vérités.
‘‘Nous avons désapprouvé la communication, oui. Mais, il se trouve que dans toute cette communication, nous avons retenu deux messages. Le premier message, c’est l’ingratitude dont il fait montre à l’égard de ses géniteurs politiques ; ceux qui ont fait qu’il devienne l’homme politique qu’il est aujourd’hui’’, rappelle Mohamed Lamine Kaba.
‘‘Quand il dit que pendant la clandestinité, qu’il n’y avait aucun malinké avec lui, qu’il n’y avait que des bagas et des gens de Lola. A supposer que cela soit vrai. Regardez autour de lui aujourd’hui, vous n’avez aucun baga, ni aucun de Lola. Ce qui prouve à suffisance que c’est un ingrat’’, dénonce l’ancien directeur de campagne du RPG au Sénégal, en Gambie, en Mauritanie et au Cap Vert.
‘‘Deuxièmement, ce sont des contre-vérités. Parce que je peux vous citer des personnes comme Aboubacar Sidiki Diaby qui était à la tête du Collectif militant pour l’unité nationale (Comuna), une structure créée par des militaires victimes des évènements de 1985. Ce mouvement était représenté en Côte d’Ivoire, mais aussi au Burkina. Ils ont mis en place le RPG. Il y a également Abdoulaye Koné et Amara Sacko qui étaient des personnes qui envoyaient des tracts ici pour la distribution. Je crois que toutes ces personnes-là ont contribué activement à la clandestinité avant que le RPG ne soit agréé”, énumère, furax, Kaba Fidel, avant de conseiller son ancien patron.
‘‘Je pense que dans la communication du président Alpha Condé, il y a eu assez de manquements et de contre-vérités. Et à cet effet, nous disons qu’il faut qu’il rectifie sa façon de communiquer, au risque de précipiter sa gouvernance, s’il continue dans cette dynamique de communication’’, conclut notre interlocuteur.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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