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Un ancien ministre malien indique à la Cedeao qu’un ‘’printemps ouest-africain est en marche’’

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[dropcap]L’[/dropcap]ancien ministre malien Mohamed Ali Bathily se réjouit du départ du président Ibrahima Boubacar Keita. Il dénonce la décision de la Cédeao d’imposer de lourdes sanctions au Mali après le coup de force militaire.

‘’Nous avons entendu les mesures adoptées par les chefs d’Etat de la Cédeao. Nous avons bien compris l’importance de cette réaction pour notre pays. En réalité, c’est pour mettre le Mali sous embargo. Nous disons aux responsables politiques des Etats de la Cedeao qu’ils doivent lire la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples’’, a-t-il réagi au terme d’une rencontre à Bamako.

Le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 affirme que ‘’le protocole additionnel du 21 décembre 2001 sur la bonne gouvernance et de la démocratie vise à conformer une gouvernance dans l’intérêt des peuples et non contre les peuples. Dans la situation du Mali, la Cedeao a été bien informée de toute la faillite du système politique, administratif et de gouvernance qu’il y avait sous M. Ibrahima Boubacar Keita’’.

Il rappelle qu’en 2012, ‘’c’est la Cedeao qui a dit à Amadou Toumani Touré (ATT) de démissionner (…). Aujourd’hui, c’est la même Cedeao qui n’accepte pas la démission d’IBK. C’est du deux poids deux mesures. En réalité, peut-être que la situation des chefs d’Etat, chacun dans son pays, n’était plus la même. M. Alassane Ouattara n’avait pas encore 10 ans au pouvoir et il ne voulait pas d’un 3e mandat. M. Alpha Condé aussi. Le président Issoufou venait d’arriver’’.

Mohamed Aly Bathily dit à qui veut l’entendre que la ‘’Cedeao n’a aucune disposition, dans ses textes, de sanctions des peuples. Pourquoi ? Parce que les peuples sont souverains (…). Au lieu de sanctionner IBK, parce que les enfants du Mali ne vont pas à l’école, le secteur de la santé a fait quatre mois de grève, les juges ont fait quatre mois de grève, rien ne marche. Ils sont prêts à faire une visioconférence avec celui qui est le plus mauvais élève de la Cedeao, à sanctionner l’un des peuples les plus courageux de la sous-région’’.

Aux dirigeants ouest-africains, il lance : ‘’Nous avons pris notre destin en main. Que la Cedeao sache qu’un printemps ouest-africain est en marche contre les gouvernements et syndicats qui violent nos droits’’.

Après le départ du président IBK du pouvoir, il rassure que ‘’le combat va continuer et nous allons le gagner contre ce genre de dirigeants à la vue restreinte dans une sorte de dépression administrative, politique et qui veulent nous confiner dans une ignorance totale de l’application de leurs propres droits’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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