[dropcap]F[/dropcap]ondateur et premier chef d’orchestre du Bembeya jazz national, Elhadj Hamidou Diaouné n’est plus. Son décès est survenu dans la nuit de ce dimanche 22 mai à son domicile de la Cameroun des suites de maladie, à l’âge de 78 ans. 

Guitariste bassiste émérite, Elhadj Hamidou Diaouné a dirigé le Bembeya depuis sa création dans les années 50 jusqu’au milieu des années 80. Une formation qui est née de petites trouvailles avant de conquérir le monde entier.

Issu d’une famille très pieuse, le défunt n’était pas prédestiné à la musique, témoigne le directeur national des Arts, Jean Baptiste Williams qui a pratiqué l’homme. Les sociétaires du célèbre Bembeya, à part Bangaly Traoré, dit Gros Bois, personne n’était natif de Beyla.

‘‘Accepter d’aller dans les 59, 60, 61, pour former un orchestre qui va avoir un rayonnement international, ce n’est pas gagné d’avance. Donc, celui qui dirige ce genre d’ensemble, où les gens viennent d’horizons divers, des chauffeurs, des ébénistes, des tailleurs, mécaniciens et des enseignants comme Ashken Kaba et Sékou Le Grow, réunir tous ceux-ci et qu’ils acceptent qu’un chauffeur soit leur chef d’orchestre, ça veut dire tout simplement qu’il avait des qualités exceptionnelles’’, fait remarquer l’animateur de l’émission Les merveilles du passé et de la sono mondiale à la RTG.

Elhadj Hamidou Diaouné a récemment été élevé au grade d’officier de l’Ordre national du mérite par le président Alpha Condé. Et au lendemain de sa prise de fonctionnement, le nouveau ministre de la Culture, des sports et du patrimoine historique a rendu visite aux anciennes gloires de la culture et des sports, dont le défunt Elhadj Diaouné.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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