Saikou Yaya Barry de l’Union des forces républicaines (UFR) indique à la junte, qui a justifié l’interdiction de manifester par la volonté de maintenir l’ordre, que rien ne peut empêcher les guinéens de descendre dans la rue.
Ce proche de Sidya Touré assure que la classe politique a toujours exhorté la junte à mettre le cadre de dialogue pour discuter des questions essentielles liées à la transition.
‘’Ce n’est pas notre volonté de descendre dans les rues. Notre volonté, c’est d’avoir un dialogue sincère pour qu’on puisse sortir grandis de cette transition. C’est l’absence du dialogue qui amène la frustration’’, indique Saikou Yaya Barry dans Mirador.
‘’Ils (CNRD) devraient discuter sereinement avec les forces politiques et sociales afin de trouver la solution pour la Guinée. Mais penser qu’ils peuvent tout gérer seuls, tête baissée, continuer à dérouler un programme alors que la transition demande un consensus, cela créera des suspicions et amènera les gens à se positionner contre le CNRD’’, ajoute-t-il.
Selon le secrétaire exécutif de l’UFR, ‘’aujourd’hui, ce qui est fondamental, c’est le dialogue. Nous comprenons ce manque de volonté de dialoguer par le fait que le CNRD est nébuleux. Nous n’arrivons pas à connaitre qui sont ses membres. Et pourtant, ce sont eux qui ont décidé de prendre le pouvoir par les armes’’.
‘’Préférer l’ordre à la loi de Kassory a conduit à un coup d’Etat. C’est ce qu’il faut reconnaitre. Je vous avoue que rien ne peut empêcher la population, aucune arme ne peut résister devant une marée de population qui conteste un régime’’, poursuit Saikou Yaya Barry.
Il appelle les autorités de la transition à privilégier le dialogue pour éviter de plonger la Guinée dans une nouvelle impasse politique. ‘’Nous espérons qu’ils vont revenir sur leurs pas, s’asseoir avec les forces politiques et sociales pour débattre du chronogramme et de la sortie de crise. Parce que nous sommes en crise pendant cette période-là’’, dit M. Barry.
‘’Nous n’avons pas manifesté pendant huit mois parce qu’on veut donner la chance à la transition de continuer. Ils n’ont pas simplement voulu nous rencontrer et discuter par le dialogue. La concertation diffère d’un dialogue’’, conclut-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee. Info
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