Le régime du colonel Mamadi Doumbouya dit avoir déjoué une tentative de coup d’Etat grâce à la vigilance des forces de défense et de la sécurité, selon la Direction de la communication et de l’information (DCI) de la présidence.

Gracié par le colonel Mamadi Doumbouya après plusieurs mois de détention, le capitaine Abdoulaye 2 Cissé, radié du Bataillon des troupes aéroportées (BATA), considéré comme le cerveau de la tentative de coup d’Etat contre le président du CNRD, a demandé pardon.

Dans une vidéo diffusée mardi sur les antennes de la télévision nationale, le capitaine Cissé déclare avoir décidé de renverser le colonel Doumbouya, avant d’appeler les forces de défense et de sécurité de se mettre à la disposition du Conseil national transitoire de Guinée (CNTG) dont il s’autoproclame président. Au micro de la DCI, il est passé aux aveux.

« Je reconnais avoir participé à des réunions qui concernaient un coup d’Etat contre M. Mamadi Doumbouya. On a fait la vidéo à Dubreka. Le commandant Aly Camara a cherché mon numéro à travers un adjudant et m’a contacté. Il m’a dit écoute : Il y a un réseau qu’ils ont mis fait’. Apparemment, c’est un ancien collaborateur du président et les choses ne se sont pas bien passées entre eux. Il m’a dit : ‘il y a une organisation en place, mais on veut que tu diriges. Parce que vu les relations, on veut que tu diriges’.

Je lui ai dit moi j’ai pas de moyens. Il me dit : ‘Non, on mettra des choses à ta disposition’. J’ai rajouté je n’ai pas d’éléments, il m’a répondu il y a quelqu’un qui va rester avec moi et qui va coordonner les choses. Donc, c’est comme ça je suis resté. Il m’appelait et on me mettait en contact avec des gens. Je partais rencontrer quelques éléments.

Je lui ai dit que je ne me peux pas m’afficher trop, parce qu’on me cherche. Je lui ai dit quel est tel va être son interlocuteur. C’est un certain Koba qui est un ami et promotionnaire du corps. C’est lui qui faisait les démarches. Moi, j’étais à l’abri quelque part à Kagbélen. Ils ont fait un programme en me disant qu’ils sont prêts maintenant à agir. Je leur ai demandé qu’est-ce qu’il faut ? Ils m’ont répondu qu’ils ont des éléments pour ça. L’adjudant est venu me rencontrer. Il m’a dit qu’il est prêt mais qu’il a besoin d’un peu de moyens. Je lui ai fait savoir que je n’ai pas d’argent. J’ai appelé Alya sur place et il a autorisé un montant que j’ai remis à l’adjudant.

C’est l’adjudant qui parlait avec les éléments. C’est lui-même qui m’avait mis en contact avec le commandant Alya, parce que moi je ne le connaissais pas. C’est mon neveu qui était avec lui. Je lui ai dit que je ne maîtrise pas le palais. Ça fait longtemps je n’y suis pas allé. L’adjudant me dit que tout est géré qu’ils ont des éléments là-bas qui peuvent agir ».