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Un citoyen écrit à Ousmane Gaoual et Cie : ‘’Chers prisonniers, vous ne serez jamais seuls, jamais abandonnés’’

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[dropcap]N[/dropcap]os chers prisonniers !

MM. Chérif Bah, Ousmane Gaoual et Cellou Baldé, vous avez pris la peine de publier le 2 juin dernier une tribune très célèbre du côté du pouvoir de Condé jadis si austère à votre endroit. Une tribune qui laisse également beaucoup de guinéens sans explications ou même dans l’incompréhension.

De mon côté, je retiens de ce document entre autres, les points suivants :

Trois points :

  1. Qui vous êtes d’après votre vision politique
  2. Votre attitude républicaine vis à vis d’un appareil étatique qui n’a pas mérité la confiance que vous lui avez faite.
  3. Votre espoir de donner votre point de vue face aux accusations qui pèsent sur vous
  4. Le défi qui revient au pouvoir de Conakry (la justice) de dire le droit
  5. Votre ouverture conditionnée (par une justice dans votre dossier) au dialogue

A la suite de la publication de cette tribune, beaucoup de langues continuent de saliver là-dessus en avançant des propos tous azimuts.

Chers prisonniers, parmi tous ceux-là qui sont embastillés par Alpha Condé, seuls vous trois avez pris cette peine. Je m’en voudrais de vous demander ici le pourquoi.

Tout de même, je vous dirai simplement que ce n’est ni de votre et ni de notre volonté si Alpha vous a arrachés de notre compagnie de lutte pour vous mettre en prison avec : Abdoulaye Bah, Foniké Menguè, Étienne Soropogui, Ismaël Condé et tous les civils et militaires emprisonnés dans les différentes geôles du pays. Vous êtes nombreux. Très nombreux d’ailleurs. Je hausse la voix à mon tour pour réfuter ces accusations fallacieuses qui sont portées sur vous. Car elles ne ressemblent à aucun d’entre vous.

Par ailleurs, Je comprends la douleur qui est la vôtre face à la liberté d’aller et venir qui vous est retirée. Je comprends la rudesse du cachot que vous subissez injustement. Je dis bien injustement car même ce qu’on appelle Justice dans ce pays peine à vous affronter.

De ce fait, elle se cache derrière des subterfuges dilettantismes pour vous faire payer le prix de votre opposition et ou même de la vision lumineuse qui vous anime face au système répressif en place.

Cependant, nos chers prisonniers, ne vous sentez pas seuls. Car nous sommes avec vous. Nos idées et nos esprits sont avec vous. Ne vous sentez pas fatigués. Car nous vous savons plus forts que la maison centrale de Condé.

La maladie, les conditions inhumaines sont non négligeables. Mais nous vous savons prêts à tout. Le courage et la bravoure qui vous ont animés depuis le début de cette lutte ne céderont pas sous la promesse fallacieuse d’un dialogue de menteurs et truands, de méchants et de tueurs.

De par un passé très récent, ils se sont dribblés et ont menti à la face du peuple de Guinée. Ne l’oublions pas. Ils ont aussi volé la victoire pour laquelle vous avez énormément travaillé.

En attendant qu’il soit temps d’aller au dialogue dont le sujet principal sera : Comment restituer la vérité des urnes ou bien comment redonner au peuple de Guinée l’espoir de pouvoir rêver d’un avenir différent de leur présent, je voudrais vous dire ceci :

  • Referez-vous à Mandela le sud-africain (pas le guinéen)
  • Souffrez dans la dignité qui vous a guidé les pas jusqu’ici mais ne courbez pas l’échine devant l’adversaire
  • Menez ce combat au point escompté pour que nous puissions en assurer la continuité au rythme de la paix qui aura jailli de votre souffrance ou du feu que nous imposera l’adversité.
  • Sentez-vous aimés, admirés et même adulés dans votre vie de prison contrairement aux hommes en cravates ou ministrons devant les micros dont les mots ne riment qu’avec injures publiques ou langage de bassesse contre des citoyens respectables de la République.
  • Abreuvez-Vous du bréviaire d’Etienne Soropogui, d’Abdoulaye Bah, de Foniké et j’en passe. Car notre confiance en vous est plus importante que l’appel du pied de cette fumisterie de gouvernement.

Vous avez commencé un combat, nous le continuerons avec vous ou pour vous comme pour les centaines de nos morts, de nos blessés à vie et de nos exilés.

Demain, il faudrait qu’à la simple évocation de vos noms, que chacun se rêve en Chérif Bah, en Gaoual, en Foniké, en Ismaël tellement que vous aurez symbolisé la fierté. Fierté, ce mot rare dans le comportement de nos cadres et leaders.

Nous devons être fiers de vous à jamais et non à mi-parcours.

Sur ce, je voudrais dire que vous ne serez jamais seuls, jamais abandonnés. La Guinée est à l’arrêt à cause de vous. Elle ne bougera pas sans vous. Donc laissez la Guinée vous chercher et non l’inverse.

Au dialogue inter guinéen, c’est vous qui allez représenter l’opposition que nous soutenons au tour de la table. Car c’est bien vous le symbole de la lutte et de la souffrance, de la vérité et de l’espoir pour le peuple. Vous irez nous défendre au moment opportun.

En attendant cela, que le Seigneur veille sur vous tous.

Boubacar Barry
Citoyen Guinéen, soutien des prisonniers politiques d’Alpha.

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1 commentaire
  1. ferahtia_FS dit

    Merci beaucoup pour ce sujet

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