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Un député français à propos du 3e mandat d’Alpha Condé : ‘’Cette élection est fondée sur du sable’’

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[dropcap]L[/dropcap]a réélection d’Alpha Condé pour un 3ème mandat alimente le débat au-delà des frontières de la Guinée. Samedi, au cours d’une visioconférence organisée par l’Union des forces démocratiques de Guinée, le député français Sebastien Nadot de la 10e circonscription de la Haute-Garonne est revenu sur la crise post-électorale que traverse notre pays.

Dans son intervention, le parlementaire a rappelé les raisons qui l’ont poussé à claquer la porte du groupe parlementaire de la majorité présidentielle française. ‘’J’étais dans le groupe La République en marche. J’ai quitté après un certain nombre de différends avec le ministre des affaires étrangères Jean Yves Le Drian. Je considère qu’il n’est pas du tout assez actif sur la question des droits humains et du processus démocratique en Afrique. Je pense qu’il a complètement abandonné ce qui à mes yeux est fondamental dans la relation entre la France et les pays d’Afrique’’, indique-t-il.

Il fait remarquer qu’en Guinée, ‘’il y a la répression de l’opposition politique’’ qui s’explique du fait que ‘’cette élection [du 18 octobre] est fondée sur du sable. Puisqu’il y eu une modification de la Constitution juste avant pour permettre ce fameux 3e mandat’’.

Sébastien Nadot encourage l’Union européenne à prendre des sanctions contre des dignitaires du pouvoir d’Alpha Condé. ‘’Vis-à-vis de la Guinée, l’Union européenne a des moyens d’influencer, de peser sur des questions démocratiques à travers le droit international. Car on s’est mis d’accord en 2000 à travers les accords de Cotonou. Si les articles qui sont dans l’accord ne sont jamais mis en route, à quoi servent les accords de Cotonou ?’’, se demande-t-il.

Avant de souligner : ‘’Cette question se pose sur les récents processus électoraux dans plusieurs pays d’Afrique dont la Guinée. Dans les accords de Cotonou, l’article 96 nous indique ce que l’Union européenne devrait normalement faire pour demander des comptes et faire des évaluations précises sur le terrain’’.

Les accords de Cotonou, dit-il, ‘’on doit les mettre avec de volonté politique. En déclenchant l’article 96. Cela veut dire qu’on veut entamer des discussions sur la base de critères précis sur la situation démocratique du pays. A partir de là, ça peut amener à des sanctions qui peuvent être économiques. Ce qui est un risque considérable sur la situation sociale de la Guinée. Il y a des possibilités de sanctions financières, individuelles, diplomatiques qui peuvent peser’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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