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Un dialogue entre acteurs non-représentatifs ne sert qu’à divertir (Par Aliou Bah)

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[dropcap]L[/dropcap]e plus pertinent paramètre d’évaluation d’un acteur ou une entité politique, est la représentativité; c’est-à-dire la légitimité que lui accorde une proportion de la population pour parler et agir à son nom. Celle-ci ne peut se mesurer objectivement que par une consultation électorale inclusive et transparente.

Partant de ce principe démocratique universel, que faut-il penser d’une chambre d’enregistrement fabriquée de toutes pièces par l’exécutif pour servir ses intérêts ? Toujours est-il que la nôtre a la prétention d’être la représentation nationale quand bien même sa composition ne correspond en rien à la configuration réelle du paysage politique.

Les actes et résolutions pris par ses membres ne pouvant nullement engagés les populations, en quoi sont-ils capables de désamorcer une crise ? D’ailleurs, ce n’est un secret pour personne que la plupart d’entre eux ne peuvent circuler sereinement dans les circonscriptions électorales à plus forte raison rencontrer des citoyens à la base.

Pourtant, l’histoire récente de notre pays devrait nous édifier davantage si notre ambition était d’aller de l’avant. En fait, à la mort du Général Lansana Conté en 2008, ce qui faisait office de parlement était aussi une fabrication de l’exécutif et ne représentait donc que ses intérêts malsains.

À l’époque, le RPG n’y avait aucun député car ayant boycotté les législatives qui ont conduit à sa mise en place. Malgré cela, à la chute du régime, Alpha Condé était l’un des leaders les plus représentatifs avec lequel il fallait discuter sur la suite des événements.

Alors cette absence de légitimité avait empêché la succession constitutionnelle et l’armée en a tiré profit du double échec institutionnel pour “ramasser le pouvoir”, car ni l’exécutif ni le législatif n’était légitime pour agir au nom du véritable peuple. Naturellement, en pareille circonstance, seul le rapport de forces est déterminant.

Malgré toutes ces évidences, si les scénarios de 1984 et 2008 et leurs conséquences, ne nous donnent pas suffisamment d’enseignements sur nos erreurs et illusions, nous pouvons continuer de croire qu’il est possible de semer du fonio et récolter du riz.

Aliou BAH
MoDeL

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