Ibrahima Sadjo Diallo, âgé de 9 ans et en classe de 3ème année, a été tué par balle dans la soirée du jeudi 15 août, lors d’une manifestation spontanée à Sonfonia-T8, dans la banlieue de Conakry. Ses parents pointent un doigt accusateur sur des agents des forces de sécurité déployés dans la zone.

Des guinéens continuent d’être tués par balle en marge des protestations de rue à Conakry.  Ibrahima Sadjo Diallo, âgé de 9 ans, a croisé la mort lors d’une manifestation qui à Sonfonia-T8. Il a été touché par une balle à la tête alors qu’il rentrait de l’école coranique. Les forces de maintien de l’ordre sont accusées d’en être responsables .

Néné Hawa Diallo, mère du défunt, raconte dans quelles circonstances elle a appris la mort de son fils de 9 ans.

‘’C’est mon bébé qui a été tué soir à la T8 Sonfonia. Il était parti apprendre le Coran. La pagaille a débuté entre-temps. On n’était pas au courant. Son maître coranique l’a laissé pour qu’il rentre à la maison. Mon fils m’a trouvée au marché. Ensuite, il a continué pour la maison. C’est en cours de route qu’il a reçu une balle. C’est mon troisième enfant’’, raconte-t-elle en larmes.

‘’Je demande à tout le monde de pardonner à mon fils à cause de Dieu et du prophète Muhammad (SAW). Dites à l’armée guinéenne, merci beaucoup. Elle a bien travaillé. Elle a tué mon fils de 9 ans seulement. Que Dieu les paye de la meilleure des manières. Mon enfant a 9 ans. C’est un bébé. Je n’ai pas vu le corps de mon fils’’, dénonce Néné Hawa Diallo.

Même son de cloche pour Thierno Amadou Diallo, père de la victime. ‘’Je ne sais pas réellement pour quelle raison mon fils a été tué. Il quittait l’école coranique quand il a reçu une balle à la tête. Il s’appelle Ibrahima Sadjo Diallo, âgé de 9 ans. Mon enfant ne manifestait pas et il ne jetait pas de pierres. Les manifestants et les agents des forces de l’ordre étaient en train d’échanger des jets de pierres et de gaz lacrymogènes. Mon garçon rentrait à la maison. C’est en ce moment qu’il a reçu la balle à la tête et il est mort sur place’’, ajoute-t-il.

Malheureusement, poursuit-il, ‘’quand on l’a conduit à l’hôpital, il était déjà mort. Les faits se sont passés à 17h. Nous avons procédé à son enterrement. Je demande aux autorités d’arrêter de tuer nos enfants parce que ce sont eux nos héritiers’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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