[dropcap]P[/dropcap]lus de trois mois après les élections locales, les élus peinent à être installées dans les fonctions. Les négociations entre mouvance et opposition sur le contentieux électoral sont au point mort.
Pour une sortie de crise, la mouvance se dit favorable de la reprise des élections dans les 12 circonscriptions faisant l’objet de litige. L’opposition, elle, réclame à cor et cri la publication des ‘’vrais résultats’’ issus des urnes.
Le président du parti Force des intègres pour la démocratie et la liberté (Fidel) estime que le comité de suivi n’a même pas sa raison d’être. Selon Mohamed Lamine Kaba, ancien collaborateur d’Alpha Condé, l’UFDG et le RPG Arc-en-ciel devraient présenter des excuses au peuple de Guinée.
‘’Le comité de suivi est devenu une structure qui veut usurper les attributions des tribunaux qui devraient trancher sur les contentieux électoraux. L’UFDG et le RPG ont commis une grosse erreur. Ils devraient demander pardon au peuple de Guinée à qui ils ont imposé la loi sur le code électoral et celle sur les collectivités locales’’, confie-t-il à VisionGuinee.
Le leader de Fidel souhaite le toilettage de ces deux lois pour éviter de nouvelles crises socio-politique. ‘’Il faut revoir ces deux lois pour éviter les mêmes erreurs lors des prochaines élections locales’’, suggère-t-il.
Admettant des cas de fraudes lors du scrutin du 4 février, Mohamed Lamine Kaba se dit favorable au respect de la loi. ‘’Reprendre les élections veut dire recommencer au début en mobilisant encore des fonds pour battre campagne. C’est très couteux’’, estime-t-il, invitant la mouvance et l’opposition à accepter les résultats proclamés par la CENI.
Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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Trop facile de continuer éternellement à donner la prime aux truquages et à la fraude électorale !! Tous ces aigris qui ont du mal à se faire à l’idée que ce pays puisse cesser d’être, politiquement, l’apanage exclusif d’une seule ethnie, finiront bien par se rendront à l’évidence.
Quant à ceux qui prônent le recours à la loi pour trancher cette affaire d’élections communales contestées, leurs réflexes sont certes louables, mais encore faudrait-il que l’ensemble de l’appareil judiciaire et la CENI guinéens ne soient pas complètement inféodés au RPG-AEC et au pouvoir en place.
Comme chacun le sait, c’est du côté du pouvoir RPGiste qui n’organise les élections que quand il réunit toutes les conditions pour les remporter frauduleusement, que se trouvent les violeurs de nos lois. Et c’est cette honteuse culture de « vol électoral », que l’Opposition Crédible s’honorerait à ne plus encourager; en maintenant, vaille que vaille, sa détermination dans les réclamations qu’elles estime fondées et légitimes.
L oppositions n existe plus en Guinée