Un ex-député favorable au maintien du CNRD au pouvoir : ‘’Pourquoi vouloir amener une autre équipe qui va pédaler dans le vide ?’’
Le président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) livre une analyse sur la gouvernance du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Boubacar Siddigui Diallo estime qu’il faut sortir des calculs de chronogramme pour se concentrer sur les bases d’un développement.
Amené à se prononcer sur le risque ou pas de glissement du calendrier de la transition, cet ancien député affirme que ‘’tant que les activités se posent et que ce dont on a besoin est en train d’être fait, la question de calendrier n’est que de la diversion’’.
De l’avis Boubacar Siddigui Diallo, ‘’le guinéen veut avoir le minimum, les services sociaux de base, une garantie de l’Etat, la possibilité d’apprendre et de travailler. On veut se développer. Donc si la junte peut fixer les bases de ça et qu’on aille dans cette dynamique-là, je crois qu’un chronogramme de 2 mois, 2 ans, 24 mois ou de 3 ans, ce n’est qu’un jeu de calcul politique’’.
Favorable au maintien de la junte au pouvoir pour poser les jalons du développement, l’ancien député se demande ‘’qu’est-ce qu’on cherche d’une gouvernance ? C’est avoir une équipe qui dirige et qui satisfait aux besoins de la populatio. Si cette équipe est dans cette dynamique, pourquoi vouloir changer et amener une autre équipe qui va pédaler dans le vide ?’’.
‘’En Allemagne, il y a des chanceliers qui ont fait 16 à 20 ans ? Helmut Kohl a fait combien de mandats ? Angela Merkel a fait combien de mandats ?’’, s’interroge M. Diallo, qui précise que le CNRD, avec à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya, ‘’s’il pose des actes qui vont dans le sens de la satisfaction des besoins, c’est bon (…). La Cedeao n’a pas à faire un accord avec la junte pour négocier des dates’’.
‘’La Cedeao a été mise en place pour faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace Cedeao. Ce n’est pas pour donner des leçons de gouvernance, s’ingérer dans la gestion des Etats et donner des injonctions au point d’aller signer des contrats avec les dirigeants pour dire : ‘Vous restez là jusqu’à tel mois, sinon on vous envoie une armée pour vous bombarder’. La Cedeao n’est pas un monstre’’, conclut-il.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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