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Un ex-député favorable au retrait de l’agrément à tout parti qui “n’a pas de siège, qui a son agrément dans un sac”

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Après la publication de la liste des partis en situation irrégulière par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD), le président du parti Union pour le mouvement populaire (UMP) estime que c’est une façon pour les autorités actuelles de procéder à la réduction du nombre de formations politiques.  

“S’ils veulent réduire le nombre de partis politiques, on cherche la bête. Et quelques fois, on fait la chasse aux sorcières. Ici, même quand l’Etat est défaillant, il ne veut pas assumer”, déplore Boubacar Siddighy Diallo dans On refait le monde. 

A la question de savoir si ce travail du MATD vise à réduire le nombre de partis politiques, M. Diallo répond sans ambages : “Ils risquent de le faire de façon très brutale et mauvaise. A chaque fois qu’on entreprend une action aussi bonne et justifiée qu’elle soit, la mise en œuvre emporte sur beaucoup de dérives. Quand on a dit de récupérer et de dégager les emprises des voiries publiques, les gens sont partis casser des concessions jusqu’à l’intérieur des quartiers. A chaque fois qu’on ouvre une activité légale, les gens la pervertissent par des égos et règlements de comptes”, estime-t-il. 

Le président de l’UMP partage la démarche du MATD de retirer l’agrément de tous les partis fantômes dans le pays. Il suggère de donner un délai à ceux qui ne sont pas conformes à la charte des partis politiques. 

“On dit qu’il faut réduire le nombre de partis politiques, c’est normal. Un parti politique qui a été créé, qui a fait 10 ans, qui n’a pas de siège, qui a son agrément dans un sac ou peut-être même le propriétaire est à l’extérieur, c’est normal de dire qu’on le lui retire. Mais un parti politique qui est là et vous entendez au plus haut sommet de l’Etat des gens dire : ‘on va réduire à 3 ou 4 le nombre de partis’, ça devient une chirurgie brutale. La Guinée est un pays qui a souscrit au multipartisme intégral. Il y a eu des gens qui se sont battus pour cela”, fait-il remarquer.

“Aujourd’hui, on se réveille dans une situation d’exception et on veut fixer les bases qui amputent même une norme constitutionnelle qui a été établie depuis plus de 20 ans. Vous pensez que c’est faire du bien à la Guinée ?”, s’interroge-t-il,  avant de préciser que “la charte des partis politiques est claire. Ttout parti qui est conforme à la charte, c’est bien. Tous ceux qui ne sont pas conformes, il n’appartient pas à l’Etat de dire qu’on les supprime. On leur donne un délai pour se mettre dans les normes. A défaut, on applique la loi”.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info 

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