Après l’ancien haut commandant de la gendarmerie nationale, c’est l’ex-chef d’état-major de l’armée de terre qui se présente à la barre pour faire sa déposition de témoin. Ce militaire de 58 ans a dit ce qu’il sait de l’affaire du 28 septembre.

Après avoir décliné son identité, quelques principes lui ont été rappelés par le juge Ibrahima Sory II Tounkara qui a tenu à clarifier que ‘’le témoin, c’est celui qui a vu, entend. Le faux témoignage est un délit prévu et puni par la loi’’.

Après avoir juré en levant la main droite, le témoin Ansoumane Kaba a été amené a dire tout ce qu’il sait des évènements du 28 septembre 2009.

L’ancien chef d’état-major de l’armée de terre ne dit pas savoir grand chose sur la journée du massacre du 28 septembre qui a couté la vie à au moins 157 guinéens.

‘’Le 28 septembre 2009, j’étais à mon bureau. Je ne suis pas sorti conformément aux instructions données lors d’une réunion à la veille, le 27 septembre qui consistait à caserner tous les militaires le 28 septembre au camp. Personne ne devrait sortir. C’est tout ce que je peux dire’’, explique-t-il sans donner des détails.

C’est ce qui amené le juge Ibrahima Sory II Tounkara à lui demander : ‘’C’est tout ?’’ Et il répond : ‘’Oui, c’est tout’’.

Le juge Tounkara a ensuite cherché à savoir s’il était informé de la tenue de la manifestation du 28 septembre. L’ancien chef d’état-major de l’armée de terre répond : ‘’Moi je n’étais pas là, j’étais en voyage à Labé. Je suis rentré dans la soirée du 27 septembre. La réunion qui s’est tenue, je n’ai pas assisté. Les commandants d’unité que je commandais ont assisté et m’ont rapporté ce qui a été dit’’.

‘’Avez-vous appris ce qui s’est passé le 28 septembre ?’’, enchaine le juge face. Le général à la retraite Ansoumane Kaba affirme que ‘’j’étais à mon bureau et j’ai appris que les bérets rouges sont venus au stade, il y a eu une débandade. Les informations que les radios ont donné disaient qu’il y a eu des morts et des blessés. Comme je n’étais pas là-bas, c’est tout ce que je peux vous dire’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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