[dropcap]J[/dropcap]eudi dernier, lors d’un sommet extraordinaire, les chefs de l’Etat de la Cedeao ont condamné avec la ‘’plus grande fermeté’’ ce qu’ils qualifient de ‘’menaces et pressions exercées par les militaires putschistes sur le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) pour le contraindre à annoncer sa démission’’.

Les dirigeants ouest-africains, à l’issue d’une vidéoconférence, ont annoncé qu’une délégation sera dépêchée au Mali pour œuvrer au retour à l’ordre constitutionnel.

‘’S’ils viennent en oiseaux de malheur, nous leur tirons dans les ailes en plein vol’’, prévenu l’ancien ministre malien  Mohamed Aly Bathily qui a pris part à la lutte au sein du M5-RFP pour le départ du président Ibrahima Boubacar Keita.

En colère contre les sanctions infligées au Mali par la Cedeao, il affirme que cette organisation sous-régionale est un ‘’conglomérat de chefs d’Etat, mal dans leurs peaux, qui briment leurs peuples’’.

‘’Ils se réunissent pour dire qu’ils sanctionnent un peuple alors que dans la charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui a été prise en Gambie, on ne punie pas un peuple. Dans le protocole de la Cedeao, il n’est pas jamais question de sanctionner d’un peuple. Il est question de sanctions contre les gouvernants qui gèrent mal un peuple’’, recadre-t-il.

Il estime qu’il est temps que la Cedeao des peuples prenne vie et corps contre la mauvaise gouvernance que ‘’nos chefs d’Etat actuels nous imposent’’.

Il annonce que le Mali va porter plainte contre l’administration de la Cedeao qu’il accuse d’être ‘’responsable du chaos qui est arrivé. Si elle avait pris ses responsabilités, les militaires ne seraient pas intervenus. On ne laissera plus de mauvais dirigeants diriger nos organismes’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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