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Un gouvernement d’union nationale pour quoi faire ?

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Ousmane Gaoual
Ousmane Gaoual Diallo

[dropcap]L'[/dropcap]idée d’un gouvernement d’union nationale est de plus en plus présente dans le débat guinéen portée par des personnalités politiques qui s’expriment souvent par démagogie avec une arrière-pensée partisane et intéressée.

«L’union nationale correspond à la formation d’un gouvernement unissant l’ensemble des forces politiques face à une situation exceptionnelle, en particulier lorsque l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire ou la continuité de l’État sont menacées. Un tel gouvernement comporte nécessairement les principaux partis voire la majorité des partis politiques représentés dans un parlement. Sa mise en place requiert que cesse le schéma traditionnel de débats entre mouvance et opposition».

Historiquement, ce type de gouvernement n’est pas directement issu des urnes, mais est la conséquence du retournement de situation où d’une crise affectant la stabilité politique d’un pays. La Guinée serait-elle à ce point dans une catastrophe après un mandat que le RPG Arc-en-ciel qualifie de réussi ? Cache-t-on aux guinéens la réalité de la situation nationale? Quel est l’ampleur du désastre? Le peuple de Guinée doit savoir !

Sachant l’aversion de ceux qui trônent sur les destinées de notre pays pour le progrès et le bien être de nos populations, et surtout l’incompatibilité génétique entre le président du RPG Arc-en-ciel et les principes démocratiques de dialogue et du respect des institutions, mon analyse m’amène à m’opposer à toute forme de gouvernement de mascarade nationale sans objectif ni plan que de légitimer une autocratie.

Bref, un gouvernement d’union nationale ne signifierait rien aujourd’hui en Guinée où le RPG Arc-en-ciel dispose de la majorité absolue à l’Assemblée nationale et a fini par phagocyter la totalité de nos institutions. Ce qui place de fait notre pays sous le régime du parti unique.

Si par miracle un tel gouvernement devait voir le jour, les priorités pourraient porter essentiellement sur les points suivants :

– Le rétablissement de l’Etat dans ses rôles en réorganisant la justice et toutes les institutions pour leur permettre de jouer pleinement leur fonction. Cela exige la dissolution de l’assemblée, la mise en place d’une constituante pour la réécriture de la constitution et le code électoral, la dissolution de la CENI. Bref, une ré-fondation de nos institutions républicaines.

– La mise en place d’une véritable commission nationale vérité-justice-réconciliation qui s’appuiera sur une commission d’enquêtes sur les violations des droits humains et des libertés fondamentales. Cette commission va étudier la juste une indemnisation des victimes politique de la Guinée depuis 1958 en attendant la conclusion des enquêtes. Bref, la Guinée doit revisiter son passé pour consolider son présent et garantir son avenir.

– La reconstruction d’une force de défense et de sécurité républicaine et détribalisée permettrait à coup sur une réconciliation entre nos forces de défenses et de sécurité et la nation.

L’autre priorité doit porter sur l’emploi par la création d’activité, cela passe nécessairement par un soutien aux entrepreneurs, PME, artisans et commerçants, etc. Et aussi par un assainissement et une simplification de l’arsenal juridique qui encadre le monde des affaires dans notre pays.

Une lutte sans merci devra être engagée en priorité contre la corruption; cela passe par la mise en place d’une cour des comptes et la généralisation des inspections de finance sur la gestion des biens publics pour permettre un assainissement des finances publiques malmenées par l’incompétence et la prévarication des deniers publics.

Enfin, notre pays, doit inventer un modèle social (retraites, santé, éducation,…) en s’inspirant de ce qui a été dans les pays de la sous région.

Par ailleurs, il faut noter que ce type de gouvernement est à différencier du gouvernement d’ouverture ou de large ouverture qui découle de la volonté du président ou de son parti de faire du “débauchage” politique des acteurs minoritaires ou présentant des sensibilités qui lui sont divergentes.

En certaines circonstances, il peut s’agir d’une tactique visant à diviser l’adversaire, à récupérer son offre programmatique, ou minimiser (au moins dans l’opinion publique) les différences entre les partis. Cette pratique ne permettra ni à la réhabilitation de notre démocratie ni à une réforme institutionnelle visant l’instauration et la consolidation de l’état de droit, de la justice et l’amélioration de la transparence dans la gouvernance politique.

C’est certainement à cela que pense les thuriféraires du régime rétrograde du Rpg Arc-en-ciel et c’est aussi le rêve du président du Rpg Arc-en-ciel de vouloir anéantir l’UFDG et d’installer son unique héritier sur le trône de la nation.

Ousmane Gaoual DIALLO

Député à l’Assemblée nationale

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