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Un mécanisme ‘’spécial’’ pour les personnes qui s’autodéclarent devant la CRIEF ? Makanera donne une leçon au procureur Aly Touré

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Dans un article publié par VisionGuinee, le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a promis un mécanisme spécial aux personnes qui vont se déclarer devant sa juridiction. S’il trouve l’initiative salutaire, le président du Front national pour le développement (FND) estme qu’il faut que le Conseil national de la transition adopte une loi d’amnistie.

‘’Le procureur ne crée pas la loi. Il cherche à faire appliquer la loi’’, renseigne Alhouseine Makanera. Et de poursuivre : ‘’J’ai été le premier à proposer cette initiative. Tous les pays qui ont un passé comme la Guinée et qui ont décidé de mettre de l’ordre, sont passé par là. Parce qu’on n’a aucun moyen de mettre tous ces gens en prison. C’est une situation exceptionnelle, il fallait trouver une solution exceptionnelle’’.

Par conséquent, renchérit l’ancien parlementaire, ‘’si je soutiens l’idée, je ne partage pas la manière. Car, la seule compétence de l’agent judicaire est de représenter l’Etat dans les tribunaux pour sa défense. Et le procureur, son rôle, c’est de se battre pour l’application de la loi et protéger la société’’.

Toutefois, enseigne-t-il, ‘’si on veut aller dans ce sens, ce n’est pas au procureur encore moins à l’agent judiciaire, même pas au chef de l’Etat de le faire. Il faut plutôt voter une loi d’amnistie qui doit prendre en compte tous les paramètres à savoir ce que les doivent venir déclarer et quand ils déclarent, comment le dossier est traité. Mais si on donne la possibilité au procureur de la CRIEF et à l’agent judicaire de déterminer cela, ça veut dire qu’ils sont plus forts que le CNT et l’exécutif’’.

‘’Si quelqu’un a un conflit avec la loi, il y a deux possibilités pour se soustraire. Il y a la loi d’amnistie et la grâce présidentielle. L’amnésie peut intervenir avant ou après. Et la grâce n’intervient qu’après la condamnation définitive. Mais nul ne peut dire que quelqu’un a fauté, mais on peut l’aider à s’en sortir’’.

Donc, estime-t-il, ‘’c’est une idée salutaire, mais pour lui donner une forme, il faut que le CNT vote une loi d’amnistie. Puisque le magistrat est placé sous l’autorité de la loi, seul le législateur peut prévoir un délit ou un crime et même voter une loi pour la répression. Cela est mentionné dans l’article 12 de la Charte de la transition. Mais le procureur ou l’agent judicaire de l’Etat ne détient pas le pouvoir d’accorder une amnistie à quelqu’un. Pour ne pas mettre ces deux dans une position de pré-criminalité, il faut voter une loi et même former une cour qui va statuer’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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