Un opposant pose des préalables non négociables avant tout dialogue avec le pouvoir d’Alpha Condé
Dans une déclaration publiée lundi soir, le président de la République a réitéré son appel au dialogue responsable et à la concertation permanente pour aplanir toutes les divergences et relever tous les défis qui se posent au pays.
Si l’opposition ne ferme pas la porte au dialogue, elle porte des préalables non négociables avant d’accepter de discuter avec le pouvoir d’Alpha Condé autour de la table.
‘’En priorité, il faut relâcher tous ceux qui ont été arrêtés à commencer par le coordinateur national du FNDC et ses collègues ainsi que des membres de partis qui sont illégalement séquestrés dans le pays. Ça, c’est la première condition’’, indique Dembo Sylla, le vice-président de l’ Union démocratique de Guinée (UDG), au micro de VisionGuinee.
Ensuite, laisse-t-il entendre, ‘’il faut que le président s’adresse à la nation pour dire qu’il met de côté le projet de nouvelle constitution et qu’il n’a pas la volonté de s’octroyer un troisième mandat’’.
Le vice-président de l’assemblée nationale demande au chef de l’Etat d’ordonner au président de la CENI l’arrêt du processus électoral, en attendant la mise en place d’un chronogramme réaliste pour la tenue des législatives.
Il rassure que si le pouvoir accepte ces préalables non négociables, ‘’nous pouvons répondre à son appel. Dans le cas contraire, nous n’allons pas répondre’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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La toute première exigence qui devrait s’imposer désormais aux responsables du camp de l’opposition aux velléités de présidence à vie d’AC, c’est l’arrêt immédiat des tueries ciblées que l’Etat-RPG/AEC a ordonnées contre des manifestants et des familles peuls notamment dans les banlieues de Conakry.
Aucun dialogue n’est envisageable avec un pouvoir qui fait cibler et assassiner de pauvres innocents du seul fait de leur appartenance à une communauté ethnique de ce pays. Si CDD le fait cette fois-ci avant d’avoir réclamé et obtenu que des enquêtes sérieuses soient engagées, il en sera définitivement pour ses frais politiques et électoraux.
En tout état de cause, AC vient de réussir ce coup-ci à montrer qu’à ses yeux, la vie d’un Peul ne vaut le centième de celle d’un quelconque autre citoyen guinéen manifestant une opposition à sa désastreuse gouvernance. Mais ce sont avant tout nos leaders disparus, Bâ Mamadou et Siradiou Diallo, dont les erreurs d’appreciation sur AC valent indirectement à certains jeunes innocents d’être arrachés impunément à la vie depuis septembre 2009 notamment, dont les âmes reposeront difficilement en paix. Il convient de le rappeler !
Quant au vice-président de l’UFD Dembo Sylla, on peut comprendre qu’il ne prenne même pas le soin de regretter les assassinats des pauvres victimes. Il a sans doute l’assurance de ne redouter l’assassinat d’aucun de ses partisans (…)
La solution idoine consistera désormais à chasser AC et son clan de pilleurs mafieux et criminels du pouvoir, sans plus rien en attendre. Il faut s’y atteler comme tous les autres peuples qui ont eu à se résoudre à cette option extrême, mais salvatrice.