Dans la soirée de dimanche, 17 février, Thierno Saidou Baldé, commerçant de son état (père de cinq enfant et marié à deux femmes), a brulé les mains de sa fille Mamadou Ramata Baldé. Et pour cause, il lui reproche d’avoir choppé du poisson dans la sauce.
Ces faits se sont déroulés dans le quartier Dar-es-salam. Dimanche soir, alors que Thierno Saidou rentrait à la maison, c’est sa femme Fatoumata Binta Baldé qui l’informe du ‘’crime’’ de leur fille. En colère, Thierno appelle sa petite devant ses élèves de l’école coranique pour lui infliger une sanction moyenâgeuse. Il fait assoir l’adolescente, les mains bien ligotées et envoie un élève payer de la bougie. Puis, il prend du papier imbibé de pétrole et le met dans la paume de la main de la petite Ramata avant d’allumer le feu. Pris de panique, il prend soin de garder la petite à la maison trois jours durant. Mais l’odeur nauséabonde de la plaie attire vite l’attention du voisinage et autres curieux qui se mobilisent à infliger à cet homme une sanction exemplaire.
Les jeunes en colère ont voulu le bruler vif. Mais l’intervention de la police dissuade les jeunes du quartier. L’affaire est dans les mains de l’Office de protection du genre, de l’enfant et des mœurs (OPGEM) à la Direction de la police judiciaire (DPJ). C’est l’Ong Sabou-Guinée qui prend en charge les frais médicaux de la petite Ramata.
Quant à son père, il médite sur son sort au TPI Dixinn où il doit comparaitre pour ce crime. Il faut rappeler que la loi portant sur le code de l’enfant, dans son article 404, précise : « Si ces fait exercés contre l’enfant ont été la cause d’effusion de sang, blessure ou maladie la peine sera l’emprisonnement de 1 à 3 ans et une amende de 100.000 à 500.000 GNF.
Visionguinee.info