[dropcap]C’[/dropcap]est au centre de santé de Ratoma que le lancement du vaccin contre le virus Ebola a eu lieu samedi en présence du Premier ministre Mohamed Saïd Fofana, accompagné d’une forte délégation gouvernementale. Il s’agit des derniers essais cliniques avant la commercialisation du vaccin VSV-EBOV, contre le virus Ebola.
Ce vaccin, l’un des deux les plus avancés contre le virus a été mis au point par l’Agence de la santé publique du Canada. Le Premier ministre Saïd Fofana a d’entrée remercié la communauté internationale pour la mobilisation dans la lutte contre Ebola.
Le chef du gouvernement a ensuite exhorté le peuple de Guinée à accepter de se faire vacciner pour que l’épidémie d’Ebola doit enfin vaincue en Guinée.
Pour le ministre de la santé Rémy Lama, le virus Ebola a été un drame humain, social, économique et même politique pour la Guinée. Selon lui, l’épidémie a affecté 3262 personnes en Guinée dont 2151 décès.
Le représentant en Guinée de l’Organisation mondiale de santé, Jean Marie Dangou a précisé à l’assistance que le vaccin VSV-EBOV ne représente aucun risque pour l’homme. ‘’Il a été testé dans d’autres pays comme l’Ouganda, le Kenya, les Etats Unis d’Amérique et l’Europe. On n’a pas choisi la Guinée comme cobaye’’, indique M. Dangou.
Les essais cliniques toucheront au moins 10.000 volontaires en Guinée, où sera utilisée la technique de vaccination en anneau.
Le personnel en contact avec les malades d’Ebola et les personnes contacts seront touchés par cette opération de vaccination. ‘’Il s’agit là des personnes qui sont le plus exposées au risque de contamination’’, annonce le représentant de l’OMS en Guinée.
‘’Quand un malade est testé positif à Ebola, les personnes entrées en contact avec lui, notamment ses voisins, sa famille et autres, s’ils veulent on va les vacciner dans un délai de trois semaines et les suivre pendant 84 jours pour s’assurer que tout va bien‘’ a précisé de nouveau Jean Marie Dangou.
Les essais cliniques sont conduits en Guinée par Médecins Sans Frontières, l’Organisme d’épidémiologie Epicentre, l’Institut norvégien de la santé publique et le ministère de la Santé.
Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info