[dropcap]I[/dropcap]l n’est un secret pour personne que la gent féminine reste fortement éprouvée par les violences qui lui sont faites. Puisque pas une semaine ne s’écoule sans que des velléités -la blâmant dans sa chair et dans son être- ne soient orientées vers elle, à travers le pays.

Le dernier cas en lice date du vendredi 4 mars à Conakry. Là, c’est une fille de 18 ans qui a payé le lourd tribut du phénomène. Sur les circonstances du viol collectif perpétré contre la jeune élève, dont nous taisons volontiers le nom, tout est parti d’un appel téléphonique d’une fille se faisant passer pour une meilleure amie à la victime et qui a intimé à celle-ci de venir la chercher au carrefour, à Cosa.

Venue donc réceptionner son hôtesse, la pauvre demoiselle trouve là une personne autre qu’elle croyait y trouver. Plongée dans un profond étonnement, la fille lui rassure que c’est l’autre copine qui l’a chargée de venir la chercher pour qu’elles partent ensemble la trouver chez sa grand-mère au Camp-carrefour.

En dépit de son insistance, elle finit par suivre innocemment la complice qui l’a conduite à ses bourreaux. Arrivée dans une concession en clôture, elle lui sort une chaise et lui demande de l’attendre un peu, le temps pour elle d’appeler la bonne personne.

Mais en lieu et place de celle-ci, c’est un jeune du quartier (connu de la fille) qui sort pour lui tirer les cheveux. Sagement, la jeune lycéenne lui signifie qu’elle n’aime pas ce genre de blague. Mais le jeune homme s’entête et récidive violemment cette fois-ci avant d’enchainer avec une gifle bien nourrie, tout en se saisissant d’elle pour la conduire dans une des pièces de la maison.

C’est là que lui et ses quatre amis se sont régalés de l’innocente ‘‘proie’’, avec des parties de jambes en l’air pas supportables, ayant même conduit à la défloraison.

Une enquête a été ouverte pour mettre sur grappin les auteurs de cet acte odieux et répréhensible, et savoir ce que la pauvre petite demoiselle a fait pour mériter une telle agression. Aux dernières nouvelles, deux des 5 présumés violeurs, ainsi que leur complice ont été interpellés.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info