[dropcap]A[/dropcap]près plus de deux mois de grève dans le secteur éducatif, il est hors de question pour le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) de reculer devant le gouvernement, selon ses responsables. 

En assemblée générale ce jeudi 6 décembre, des femmes issues des rangs du SLECG ont battu le rappel des troupes. Adama Kansagnel Diallo, leur porte-parole, a appelé à une protestation d’enseignants devant le palais présidentiel pour se faire entendre.

Selon cette enseignante, ‘’toutes les charges reposent sur les femmes dans les familles. Nous luttons donc que nos conditions de vie changent. Cette lutte ne se fera pas sous les oreillers dans les maisons. Nous devons partir à l’affront avec le gouvernement’’.

‘’Nous devons nous lever pour dire à Kassory Fofana que nos enfants doivent être à l’école et non dans les rues. Parce que nous n’avons pas mis des enfants au monde pour qu’ils soient dans la rue. Nous les avons mis au monde pour que nous ayons de dignes héritiers et élites’’, ajoute-t-elle, en appelant à une mobilisation.

‘’Soyons prêts à tout. On nous a intimidés, arrêtés, bastonnés, condamnés. Prenons le chemin de Sékhoutouréyah pour qu’ils nous disent ce qu’ils comptent faire pour nos enfants’’, a lancé Mme Diallo aux grévistes à qui elle demande ne pas courber l’échine.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info