[dropcap]A[/dropcap]icha Touré a rendu l’âme peu de temps après donné naissance à un bébé. Selon ses proches, malgré qu’elle était en état de famille, la défunte se faisait battre par son époux.

Son père, Seydouba Touré, refuse de passer sous silence ces violences conjugales qui ont coûté la vie à sa fille.

‘’Elle était mariée légitiment à Mohamed Camara qui travaille au Trésor. Après le mariage, il y a eu des discutes pour une première fois, ils sont venus à la maison, on a réglé le problème. Ce jour-là, je lui ai dit de ne pas la battre parce qu’elle est en état de famille et c’est son enfant qu’elle porte’’, raconte-t-il.

Et de poursuivre : ‘’Je lui ai dit que même si ce n’était pas son enfant, une femme en grossesse mérite le maximum de soins. Ils sont repartis’’.

Jeudi dernier à midi, Aicha met au monde un bébé. Son père assure que son gendre ne l’a joint au téléphone que dans la soirée pour l’annoncer que la tension artérielle de la nourrice est instable. ‘’Le lendemain, matin je suis venue la chercher pour l’amener à Ignace Deen. C’est là-bas qu’elle a rendu l’âme’’, précise le daron.

Il apprendra par la suite que sa défunte fille lui avait caché qu’elle faisait l’objet de violences conjugales. ‘’Elle n’a jamais accepté de me dire que le monsieur continuait à la battre. Et pire, à deux semaines de son accouchement, son mari l’a battue’’, martèle M. Touré qui ajoute : ‘’Elle avait le soin de prendre des photos des sévices corporels et les envoyées à son cousin’’.

Il dit ébruiter l’affaire pour éviter que d’autres femmes ne meurt de violences conjugales.

Salématou BALDE, pour VisionGuinee.Info