Grâce au concours des autorités de la transition, le premier convoi de nos compatriotes vivant en Tunisie, est arrivé mercredi soir à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Soulagés de rentrer au pays, certains rapatriés, à la descente de l’avion, racontent le calvaire qu’ils ont vécu en Tunisie après des déclarations racistes du président Kaïs Saïed à l’encontre des migrants subsahariens.

En compagnie du ministre des affaires étrangères Morisanda Kouyaté, le président de la transition Mamadi Doumbouya a accueilli, dans la soirée de ce mercredi 1er mars, le premier convoi de 49 guinéens venus de la Tunisie.

A leur descente de l’avion, certains de nos compatriotes ont expliqué à la presse les difficultés qu’ils ont endurées en Tunisie.

‘’Je suis allée en Tunisie pour des soins. Quand cela a commencé, j’étais déjà à la maison. On était coincés et on ne pouvait plus sortir. Même pour trouver à manger, c’était difficile. On ne pouvait pas sortir, parce qu’on était menacés. On venait dans les maisons pour déloger les gens, on brûlait des maisons où il y avait les africains noirs. On nous jetait des pierres partout. Avant de savoir si tu es en situation régulière ou non, tu es déjà en danger’’ raconte une compatriote qui a requis l’anonymat.

Mama Aissata Sacko, une autre guinéenne rentrée au bercail, vivait avec ses trois enfants en Tunisie. ‘’On a été agressés à deux reprises. On vivait dans la peur parce qu’il n’y a avait que des arabes là où nous étions. Parfois, ils viennent taper à notre porte juste pour nous faire peur. On ne sortait même pas pour trouver à manger. Dès que vous sortez, on vous lance des pierres en disant : ‘Partez chez vous. La Tunisie c’est pour les tunisiens’’’, explique-t-elle.

‘’Moi, j’étais tellement pressée de rentrer. Dès que j’ai vu l’annonce sur le net, j’ai pris le numéro et j’ai appelé le consulat parce je voulais vraiment rentrer. J’ai passé deux jours sans manger. J’avais tellement peur avec trois enfants », ajoute-t-elle.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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