[dropcap]A[/dropcap] Wanindara, les habitants vivent la peur au ventre. Trois personnes y ont été tuées dont un policier en l’espace de 24 heures. Des hommes en uniforme ont fait une descente dans le quartier pour rétablir l’ordre.
Sur le terrain, ces agents de sécurité sont accusés de s’introduire dans des concessions pour commettre des exactions après la mort d’un des leurs. Fatoumata, une habitante de la localité, a accepté de livrer son témoignage à VisionGuinee. Lisez…
‘’Hier jeudi, on était dans notre cour en train de préparer quand les policiers sont venus. Pour la première fois, ils ont jeté du gaz lacrymogène dans notre concession. On a compris qu’ils n’étaient pas venus pour maintenir l’ordre, mais plutôt pour venger la mort d’un des leurs.
Quand ils sont revenus en grand nombre, nous avons fermé le portail principal et sommes restés à l’intérieur. A un moment donné, ils ont franchi le portail. Vu qu’il n’y avait que des femmes dans la concession, on s’est précipitées pour rentrer dans la maison. Certaines étaient sous le lit, moi je suis restée sous la table.
Les policiers ont défoncé la porte d’entrée de la maison et se sont retrouvés à l’intérieur en proférant des menaces. Nous étions paniquées. Je ne voyais que la mort. J’avais peur qu’ils nous violent. Mais ils n’ont pris que l’argent, des habits et autres objets de valeurs. Même les cahiers des écoliers, ils n’ont pas laissé. On se demande ce qu’ils vont faire avec ces cahiers.
Dans la maison, tout ce qu’ils n’ont pas pu emporter, ils ont cassé. Ils ont fait du n’importe quoi dans la cour.
Dans le quartier, nous ne sommes pas les seules victimes. Ce vendredi matin, ils sont revenus pour piller des boutiques. Ces gens-là ne peuvent pas être des policiers. Ce sont des bandits. Ils sont venus pour voler et non pour maintenir de l’ordre’’.
Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 666 90 54 16/boussouriou.bah@visionguinee.info