Ultimate magazine theme for WordPress.

Une présidence à vie : amoulanfé !

1

lpha

Alpha Condé
©Frederick Florin/AFP

[dropcap]L[/dropcap]es sacrifices diaboliques ne se feront plus attendre dans les différents carrefours du pays. Les billets de banque du contribuable, quant à eux, sont d’ores-et-déjà en train d’être utilisés de façon spectaculaire, par ceux qui ont bâti ou qui bâtissent leurs empires économiques sur le dos de la population.

Ces opportunistes véreux de tous les régimes politiques ou ces enfants de tous les régimes, sont prêts à vendre notre pays, même aux diables dans le souci de satisfaire leurs intérêts égoïstes.

En effet, sous le feu Général Lansana Conté,  ils ont nourri bec et ongles le slogan du Koudeisme (une présidence à vie) pour non seulement, induire le vieux en erreur, mais aussi et surtout, satisfaire leurs propres intérêts au détriment de celui de la Nation.

Et, aujourd’hui, certains parmi eux sous Alpha Condé, ont déjà créé des entreprises de propagande en faveur de ce projet satanique : tantôt, Oui à la nouvelle Constitution, et tantôt Oui au 3ème mandat ou Oui au référendum.

Peu importe ce que ce projet engendrera comme conséquences pour le pays, mais, l’essentiel pour eux, c’est de demeurer aussi longtemps que possible aux affaires à l’effet de protéger leurs biens mal acquis.

Face à cette situation troublante et inquiétante pour l’avenir de notre pays et sa jeune démocratie, le peuple souverain de Guinée demeurera, cependant, résolument vigilant, déterminé et engagé pour la défense des acquis chèrement arrachés par nos devanciers du janvier-février 2007 et le 28 septembre 2009. Ces martyrs ne sont pas morts en vain ! Ainsi, comme dit un proverbe africain, ‘’quand on tombe dans l’eau, la pluie ne fait plus peur’’ ; de ce fait, cette majorité silencieuse et écrasante dit NON à un quelconque tripatouillage constitutionnel, donc Amoulanfé (jamais, ça ne marchera pas).

Pris dans l’étau, ils seront seuls contre le peuple

Certains leaders africains y compris leurs entourages, ont pris l’habitude de berner leurs peuples, en leur érigeant des montagnes de mensonges et des promesses non tenues. Ils utilisent les billets de banque pour acheter leur conscience. Malheureusement, notre pays n’échappe pas aux péripéties de cette manœuvre machiavélique et savamment élaborée par eux. Mais, faudrait-il pour autant croiser les bras et attendre Dieu pour que cela change ? A mon avis non. Car, je suis convaincu d’une chose, une génération d’un pays devra se sacrifier en prenant leur destin en main afin de préserver un avenir radieux pour les générations futures.

Quant au peuple de Guinée, les annales de l’histoire retiendra à jamais son NON au référendum de 1958 organisé par la France métropolitaine ; ensuite, la manifestation de son ras-le-bol en Janvier-Février 2007 à l’égard de la gouvernance chaotique de Conté, et enfin, son opposition en septembre 2009 à la dictature militaire du CNDD. De ce fait, que restera-t-il de l’avenir démocratique de notre pays, si les mêmes erreurs sous le feu Général Lansana Conté se répétaient ?

De nos jours, la célèbre phrase cousue par le fil du flou et de la négation que le Président et ses acolytes utilise à l’occasion de chaque cérémonie de mariage ou de baptême, est un secret de la comédie. Elle est d’ores-et-déjà bien comprise par le peuple dont il est question. Pour l’heure, nous considérons que ce petit jeu de cache-cache est démantelé et perçu par l’opinion publique comme peu moderne ; car, il appartiennent à la vieille génération de jazz ou de la Pop, mais pas pour celle de Facebook ou tweeter à laquelle j’appartiens.

Cependant, nous peuple aussi, attendons avec impatience le moment opportun pour nous exprimer sur ledit sujet. Mais d’ici-là, permettez-moi de vous rappeler qu’il n’y a pas raison mythique qui explique la chute d’un chef d’Etat qui s’entête trop au pouvoir, surtout ce vice d’un mandat de plus. En guise d’illustration, le départ humiliant de : Blaise Compaoré du Burkina, Bouteflika de l’Algérie, Oumar El Bachir du Soudan, Laurent Gbagbo de la Cote d’Ivoire, Mamadou Tandia du Niger, Zine El Abine Ben Ali de la Tunisie, Hosni Moubarak de l’Egypte,  etc. Ces Présidents qui étaient atteints de la boulimie du pouvoir ont laissé un héritage sombre et catastrophique dans leurs pays respectifs. Mais à bien des égards, les révolutions font leurs chemins, un pas après l’autre. Il ne faut jamais courir le risque, même avec le petit des pas.

L’heure n’est plus de somnoler ou de pleurnicher, le plus important reste à venir

Le débat politique du pays est dominé dans ces derniers temps, par cette fameuse histoire de troisième mandat ou de changement constitutionnel, mais en réalité, bien d’autres sujets plus importants, en amont, restent encore non analysés et non débattus par les principaux acteurs. Ces sujets sont entre autres : l’adoption d’une stratégie plus inclusive, dynamique et efficace des acteurs de la société civile ; le débat sur le dauphin du président, au cas où il désistera sous la pression populaire et l’assainissement du fichier électoral, l’installation des conseils de quartiers et régionaux et l’organisation des élections législatives à la date indiquée.

Du côté de la presse, il est évident qu’elle joue un rôle important dans le processus de formation et d’édification de l’opinion publique. C’est pourquoi, certaines grandes démocraties leur confèrent le rôle de quatrième pouvoir. A cet effet, la presse guinéenne devra demeurer au chevet du peuple en faisant une large information sur les enjeux liés à tout projet de modification constitutionnelle taillée sur mesure et une explication sur les conséquences désastreuses que celle-ci pourrait engendrer dans le pays. Car, une présidence à vie encore, serait une honte à la mémoire de ces martyrs de la démocratie, et, un recul de notre de système démocratique.

Pour finir, je reste convaincu, que la Guinée de demain, dépendra de notre engagement citoyen à l’effet d’empêcher que ce pays ne soit encore pris en otage par un clan mafieux. C’est en cela que nos enfants et petits-enfants seront fiers de nous car, ceux-ci ne doivent pas payer nos fautes commises.

Aly Souleymane CAMARA

Place this code at the end of your tag:
1 commentaire
  1. Alpha Abdoulaye Dem dit

    Savoir comprendre quand il faut partir, c’est de la sagesse.
    Être capable de le faire c’est du courage.
    Pouvoir partir la tête haute, c’est de la dignité.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suivez nous sur les Réseaux sociaux !

Cliquez sur les boutons ci-dessous pour suivre les dernières actualités de VisionGuinee.info