[dropcap]D[/dropcap]écidément, l’appel des trois centrales syndicales à l’observation d’une ‘‘grève de prévention’’ (pour exiger le prix des produits pétroliers à la pompe à 6.000 FG) pourrait impacter le cours normal des activités socio-économiques ce mardi 10 mars contrairement à la journée du lundi qui l’a précédée.

C’est du moins, le constat qui se dessine à l’horizon. Dès 8h 30’ ce mardi, les véhicules de transport en commun se sont vus attaqués par des jeunes protestataires qui les ont vidés de l’ensemble de leurs passagers. La scène se vit entre l’aéroport de Conakry et le quartier Gbessia-Kondébounyi.
Ces manifestants justifient leur protestation par la solidarité aux trois centrales syndicales qui ont appelé à une grève de 48 heures, en vue d’amener le gouvernement à baisser le prix du carburant à la pompe à 6.000 FG en lieu et place de 8.000 FG récemment fixés par les autorités de Conakry.
Cet acte a provoqué une longue file indienne depuis Gbessia-Kondébounyi jusqu’au Camp carrefour, à l’aéroport international de Conakry-Gbessia.
Les usagers qui ont déjà quitté leurs domiciles respectifs, sont donc cloués le long des artères, et sont empêchés ainsi de rallier leurs services. Certains, par manque de véhicule, préfèrent faire le reste de leurs trajets pieds.
Jusqu’au moment où nous quittions sous presse, aucun dispositif sécuritaire n’était instauré, et les protestataires régnaient en maîtres absolus, au grand dam des populations.
Mais de l’avis de certains observateurs, cette manif ne va pas durer longtemps avant d’être étouffée par les forces de l’ordre. Ces analystes citent en premier l’arrivée du président Ibrahima Boubacar Keita du Mali cet après-midi à Conakry.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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