Pour faire la lumière sur les affrontements inter-ethnique en Guinée forestière au mois de Juillet 2013, une mission d’enquête de la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (Liguidho) a séjourné du 1er au 10 décembre 2013 à Koulé, Nzérékoré et Beyla sous ordonnance de la Les responsables de cette organisation de défense des droits de l’Homme ont animé, ce mardi 17 décembre, une conférence de presse à Conakry pour présenter les conclusions de cette enquête.
D’après des sources documentaires et les interviews réalisées auprès des victimes, des autorités et des organisations de la société civile de la place, le bilan des atrocités a fait au moins 217 morts, 473 blessés et 263 personnes portées disparues ainsi que des dégâts matériels très importants dont des mieux de culte, a déclaré en substance Kpana Emmanuel Bamba, président de la Liguidho.
Selon lui, « la totalité des victimes et personnes interrogées par la Liguidho ont réclamé que soit justice rendue afin de mettre définitivement un terme à l’impunité qui a particulièrement sévi dans la région de la Guinée Forestière depuis plusieurs décennies, en dépit de l’ampleur des carnages récurrents qui s’y remettent ».
Et Emmanuel Bamba de marteler : « Ces victimes ont pointé du doigt le laxisme des autorités et le nombre insuffisant des agents de sécurité, munis de matraques face à des citoyens armés de machettes, de haches, de gourdins, de fusils de chasse et armes de guerre lors des affrontements entre Guerzés et Koniankés en juillet 2013 ».
Au cours de la rencontre avec les hommes de medias, M. Bamba a révélé que le 9 décembre dernier, sur conseils juridiques de son organisation, l’Association des victimes de Koulé, Nzérékoré et Beyla (AVIKNB) a déposé, auprès du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de N’Nzérékoré. Cette plainte, ajoute le conférencier, a été formulée au nom des victimes, tout en se réservant le droit de se constituer ultérieurement partie civile.
Selon les informations recueillies sur le terrain par la Liguidho, des ordonnances de déplacement sous contrôle judiciaire ont été rendues à l’encontre de treize (13) accusés qui ne respectent plus leurs obligations de se présenter à la justice ou d’informer le pool de leur déplacement hors de la ville de N’Zerekoré. Toutefois, peut-on lire dans le rapport, dans le cadre de cette affaire, 21 accusés sont actuellement en détention à la maison centrale de Nzérékoré, qui révèle que les commanditaires des atrocités commises ne sont pas encore inquiétés.
Face à cet état de fait, la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme recommande au gouvernement d’organiser un procès juste et équitable pour toutes les parties dans un délai raisonnable ; d’assurer la sécurité des victimes et des magistrats en charge de leur dossier ainsi que celle des
défenseurs des Droits de l’Homme ; d’ordonner le déplacement sous mandat de dépôt de tout accusé qui ne respecterait plus ses obligations contenues dans une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire.
Et pour finir, elle exhorte le gouvernement à renforcer l’autorité de l’Etat dans la région administrative de Nzérékoré, en général, et dans les localités de Koulé, N’zérékoré et Beyla, en particulier où les deux communautés ex-belligérantes (Guerzés et Koniankés) se regardent en chiens de faïence dans certains milieux.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
00224 666 90 54 16
Nous aidons un jeune guinéen demandeur d’asile en France à prouver que ses parents sont morts lors du massacre qui a eu lieu à N’zerekoré en juillet 2013. Un acte de décès est indispensable pour construire son dossier.
Le jeune homme s’appelle Mamadi Doukouré, son père Birahima Doukouré , sa mère Mawata Doukouré.
Pouvez-vous nous guider nous dire à qui nous adresser pour obtenir cet acte de décès.
Merci d’avance pour votre réponse
Bien cordialement
Noelle Allamand présidente de l’ association ; » Accueil Solidarité Amitié Partage » ASAP Haute Savoie France