[dropcap]D[/dropcap]ans un rapport publié le 1er octobre dernier, Amnesty International a indiqué la répression des manifestations en Guinée, en particulier celles contre la réforme constitutionnelle permettant au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an.

Cette organisation de défense des droits humains a pointé du doigt, dans son rapport, ‘’la responsabilité des forces de défense et de sécurité, associées parfois à des groupes de contre-manifestants, dans des homicides illégaux de manifestants et de passants entre octobre 2019 et juillet 2020’’.

Aussitôt publié, le rapport « Marcher et mourir : Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée », a suscité la colère du président Alpha Condé qui n’a pas mis du temps à réagir.

‘’Je ne prends pas Amnesty international au sérieux. Ils font des enquêtes à charge. Vous venez sans interroger le gouvernement pour savoir. Il y a des gens qui étaient habillés avec des gris-gris et fétiches en disant anti-balles. Ce sont eux qui ont attaqué le camp à Nzérékoré’’, indique-t-il à France 24 et RFI.

‘’Certains sont actuellement en prison à Kankan, ils ont reconnu les faits. Amnesty fait des rapports unilatéraux. Ils ne font pas des enquêtes. S’ils le faisaient, ils auraient vu que la plupart des gens tués à Nzérékoré l’ont été par des éléments venus du Libéria et de Kenema’’, renseigne le chef de l’Etat.

Il annonce que ‘’nous avons arrêté certains d’entre eux qui sont actuellement jugés. Ceux qui ont reconnu les faits sont encore en prison. Avant mon arrivée au pouvoir, des organisations comme Amnesty International et autres ne pouvaient pas avoir accès aux prisons’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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