Violences post-électorales : ‘’Nous avons en face des bandes criminelles organisées et disposées à semer le chaos’’
[dropcap]F[/dropcap]ace aux violences post-électorales, le ministre de la Justice a annoncé lundi que l’Etat guinéen est à pied d’œuvre pour que l’ordre et la sérénité reviennent très rapidement dans la cité.
Lors d’une rencontre avec la presse, Maitre Mory Doumbouya, décrivant la situation qui prévaut dans notre pays, a laissé entendre qu’il a eu ‘’l’impression d’être dans les champs de bataille de Kidal’’.
‘’C’est une situation de casses systématiques comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Cette situation dépasse de simples frustrations de citoyens en lien avec un processus électoral’’, décrit le Garde des sceaux.
Par l’ampleur des scènes de violences, dit-il, ‘’nous comprenons qu’en réalité, nous avons en face des bandes criminelles organisées et disposées à semer le chaos pour compromettre la concorde et l’unité nationale. Donc, c’est un véritable défi pour les cours et tribunaux de la République’’.
Il affirme que la République de Guinée a sa constitution, ses lois et est respectueuses des instruments juridiques internationaux de protection des droits humains dument ratifiés par les instances compétentes.
C’est pourquoi, prévient-il, ‘’il ne sera permis à personne de s’inscrire dans une entreprise criminelle de déstabilisation de institutions de notre pays ou de créer un climat de chaos systématique. Nous sommes dans des circonstances qui, à un moment, nous obligent à prendre nos responsabilités’’.
Il annonce que depuis la fermeture des bureaux de vote et l’auto-proclamation de la victoire de Cellou Dalein Diallo, les services compétents du ministère de la Justice sont en train de ‘’documenter et de réunir la preuve irréfragable de toutes les infractions qui se commettent que ce soit dans la ville de Conakry ou à l’intérieur du pays’’.
Selon le ministre Doumbouya, de nombreux actes de violences ont été d’ores-et-déjà documentés et feront l’objet de poursuites judiciaires. ‘’Il s’agit de pillages d’infrastructures publiques, de cas d’assassinats, de désobéissances aux autorités administratives, d’attaques ciblées contre des communautés, de messages appelant à la haine ainsi que des interventions qui sont de nature à faire basculer, si on n’y prend garde, notre pays dans des affrontements à relents ethniques’’, énumère-t-il entre autres.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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