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Voici ce qu’aurait fait Jean Marie Doré s’il était désigné pour coordonner le dialogue politique

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[dropcap]L[/dropcap]es acteurs politiques de la mouvance et de l’opposition viennent de boucler l’épisode d’un autre dialogue même si celui-ci n’a pas produit de résultats probants. Parce que sans une partie prenante, l’autre a validé un certain nombre d’accords, sous la direction du ministre Cheick Sako de la Justice.

Jean-Marie Dore GuineeLa résolution de cet énième dialogue escamoté est d’une extrême banalité pour l’ancien Premier ministre, Jean Marie Doré, qui a dirigé – bon an, mal an – le gouvernement de la transition en 2010. C’est du moins ce qu’il nous a laissé entendre dans une interview réalisée à cet effet par notre reporter.

A la question de savoir ce autour de quoi il aurait invité les deux parties engagées dans ce dialogue, la réponse du président  de l’Union pour la prospérité de la Guinée est sans équivoque : ‘‘Mais c’est d’une banalité extrême ça. C’est comment faire pour que ces élections s’établissent réellement dans la transparence de la hiérarchie des valeurs vraies. Parce qu’aujourd’hui, on ne sait pas exactement la valeur intrinsèque de chaque parti à cause de la fraude, qui n’est pas toujours commandée par le gouvernement’’, soutient Jean Marie Doré.

Le nœud du hic, le doyen de la classe politique guinéenne semble le maitriser. Il le situe au niveau du déficit d’école d’administration où on apprendrait à des administrateurs territoriaux le travail qui leur incombe.

‘‘Il y a un mal profond chez nous : c’est le manque d’école nationale d’administration qui forme les administrateurs à la mission de l’Etat. Ces agents font défaut. Alors, on va prendre un professeur dans un collège, et au mieux dans un institut universitaire, on en fait un préfet. Si on le paie en fonction de la hiérarchie, il va peut-être avoir 1.800.000 FG. Or, vous savez en Guinée, le jour où on vous nomme dans une fonction de cet ordre, votre salon est déjà rempli. Parce qu’on croit que vous avez déjà gagné de l’argent’’, révèle notre invité.

‘‘Donc, poursuit M. Doré, on n’a pas formé les gens à la mission de l’Etat. Et lorsqu’ils prennent une sinécure  comme emploi de gouverneur ou de préfet, ils prennent souvent des initiatives non commandées par le gouvernement pour rester le plus longtemps possible, pensant rendre service au gouvernement. Si maintenant le gouvernement semble apprécier en remuant seulement la tête sans dire d’aller frauder, alors le préfet devient un agent de diversion des électeurs’’.

Toute chose qui, aux dires du député, constitue un véritable problème, et qui ne pourrait être résolu que par la détermination. ‘‘C’est une question de foi, de conviction et de certitude que l’on a, que le pays doit être bâti sur un socle inébranlable. Donc, évitons tout ce qui peut faire basculer cet édifice-là’’, exhorte-t-il.

‘‘Si on enlève les facteurs de fraude, les électeurs, chacun s’apercevra en son for intérieur que vraiment il n’a eu que ce qu’il mérite. Au début, on va hésiter un peu. On va protester, par habitude. Mais avec le temps, on finit par accepter. Donc, le vrai problème de la Guinée est que les élections soient crédibles’’, coupe court Jean Marie Doré.

 Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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