[dropcap]L[/dropcap]e vendredi dernier, au centre universitaire de Hafia Labé, des heurts ont éclaté entre des éléments des forces de l’ordre et des étudiants. Les altercations ont tourné au drame. Les blessures d’Amadou Boukariou Baldé, étudiant en informatique, ne lui ont laissé aucune chance de survie.

Son père Mouctar Baldé, enseignant de profession, explique les circonstances dans lesquelles, il a appris le décès de son fils.

‘’Les étudiants de Labé ont essayé de me joindre pour savoir si l’ambulance dans lequel on transportait mon fils est arrivée à Conakry. Peu de temps après, ils m’ont qu’ils ont appris que mon fils est mort avant même que l’ambulance ne quitte Labé’’, raconte M. Baldé.

L’enseignant assure qu’il est tombé en syncope lorsque la mort de son enfant lui a été évoquée au téléphone : ‘’J’ai compris que quelque chose se passait. Parce que je leur avais dit de se référer aux médecins, de ne pas l’évacuer si ce n’est pas opportun. Mais comme ils l’ont évacué, je me suis dit que soit c’est un cadavre qu’on ramène ou alors quelqu’un proche de la mort pour ne pas que les étudiants apprennent qu’il est décédé à l’hôpital’’.

Le père d’Amadou Boukariou Baldé affirme que toute sa famille était au courant du décès de son enfant, excepté lui. ‘’Mon père m’a appelé de Télimelé pour me dire ‘la situation dans laquelle nous sommes, tu dois être courageux. Ne faites rien à Conakry, venez me trouvez ici’. L’un de mes oncles m’a ensuite appelé pour m’annoncer que mon fils est décédé’’, se souvient-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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