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A quand le nouveau Damaro ?

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[dropcap]A[/dropcap]madou Damaro Camara «n’est pas à un terrain inconnu », soutient l’ex-Garde des Sceaux Mohamed Lamine Fofana, ministre d’Etat, ministre chargé des relations avec institutions républicaines.

« Et tout l’espoir (du Rpg Arc-en-ciel au pouvoir) est fondé sur lui parce que c’est un homme à la fois tranchant et accommodant. Tranchant, parce qu’il sait dire ce qu’il faut dire et quand il faut le dire. Il est accommodant également parce qu’il sait gérer des situations parfois difficiles. Et sur la base de cette expérience, tout un peuple, avec à leur tête le Président de la République, compte sur lui pour conduire cette Assemblée nationale à bon port».

Si l’opinion politique générale sur le nouveau-Amadou Damaro Camara ne tenait qu’à ce portrait dressé sous un beau jour par le ministre d’Etat Fofana, il aurait été perçu comme un homme du consensus genre président de parlement au rôle purement transitoire, sans casquette partisane et qui se serait assigné un rôle de pionnier dans la transformation des statures de militants en postures d’architectes d’institutions dont les noms seraient écrits en lettres gothiques dans l’histoire de la Guinée démocratique.

Mais  son passé récent d’animateur de la vie politique aux côtés d’Alpha Condé – l’ex-opposant historique devenu un cas préoccupant pour les défenseurs de la bonne gouvernance des droits humains, de la gestion des ressources et des deniers publics – laisse une toute autre manière de voir ce portrait élogieux du très politique Amadou Damaro désormais perché au plus haut siège de l’Assemblée nationale.

Comme le prévient l’adage, «seuls les imbéciles ne changent pas ». Partant de cette sagesse, Amadou Damaro a encore une sacrée occasion de revêtir de nouveaux habits pour apparaître sous un nouveau soleil que l’opinion politique jugerait.

S’il trouvait opportun de se tailler de son plein gré une nouvelle image que pourrait donner de lui le nouveau Amadou Damaro, ce serait alors un événement tout à fait nouveau à vivre. Mais comment pourrait-il y songer une seule fois, si sa mission de dauphin (dévolue au président du Parlement guinéen version 22 mars 2020) ne fait pas de lui un lièvre parachuté dans un champ de carottes, mais plutôt un robot télécommandé à partir de Sékhoutouréya ?

La réponse à cette question fait apparaître le Damaro du peuple qui, aux yeux des observateurs, ne serait plus que quelqu’un qui n’a aucune autonomie de pouvoir s’affranchir du parti Rpg Arc-en-ciel et du système Alpha Condé. Encore moins de déclarer devant l’opinion qu’à l’impossible nul n’est tenu. C’est certainement au sortir de la cinquième conférence mondiale des présidents de parlement à Vienne organisée du 19 au 21 août 2020 par l’Union interparlementaire (Uip) que l’opinion politique trouvera du nouveau dans la posture de sa nouvelle personnalité.

Par Le Populaire

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1 commentaire
  1. Jallohms7 dit

    L’habitude est une seconde nature…!

    Et,il ne faut surtout pas s’attendre un changement radical de direction de la part de Damaro Kamara,car,son seul et unique but ou objectif est comment succéder à Alpha Condé.Le reste est la bouillie pour les chats en Guinée.

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