[dropcap]C[/dropcap]oup de théatre lundi à la Cour d’appel de Conakry. Abdourahamane Bakayoko, l’homme politique a réussi rentrer chez lui, seul sans être inquiété alors qu’il est toujours dans les griffes de la justice. Dans les médias, le leader des Démocrates Guinéens affirme ne pas avoir fui. “Tout le monde est parti, les gardes, les juges. On m’a abandonné. Je comprends rien”, explique-t-il.
Dans l’émission les Grandes Gueules, Abdourahamane Bakayoko a décrit les conditions dans lesquelles vivent les détenus à la maison centrale de Coronthie. “J’ai vu des millions de choses horribles en prison. J’ai vu des dizaines de détenus se raser les barbes avec une seule et même lame. J’ai vu des punaises dans les cellules prison, c’est comme des termites dans les termitières, avec des chéniches dans les toilettes”.
Condamné à deux mois de prison ferme et au paiement d’une amende de deux millions de francs guinéens pour outrage au chef de l’Etat, le politicien Bakayoko affirme avoir oublié son sort, même si son jugement est en appel “J’ai vu des choses qui ont fait que j’ai même oublié mon sort tellement que c’est horrible. Il y a dans la prison des gens qui ont fait 10 ans dans des conditions hautement inhumaines”, dénonce-t-il.
A Labé, durant sa détention préventive, Abdourahamane Bakayoko s’est fait porte-parole des détenus. Dans une missive publiée au mois de novembre, il peint ses conditions de détention, à la veille de son procès, ‘’nous dormons à même le sol, exposés à toutes sortes de maladies et un seul détenu malade peut contaminer tous les autres. on me met en prison dans des conditions hautement inhumaines’’, révélant qu’il partage avec ‘’17 autres détenus une cellule d’environ 30 mètres carrés, très sale qui ressemble à un dépotoir d’ordures’’.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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