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Alpha Condé a décidé d’avancer dans son projet de 3ème mandat : le réussira-t-il ?

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[dropcap]Q[/dropcap]uand la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proposé la date du 22 mars 2020 pour la tenue d’élections législatives couplées au referendum constitutionnel, un analyste de la scène politique guinéenne a estimé que «les gens commencent à se rendre compte qu’Alpha Condé tient au pouvoir à vie plus qu’à tout autre. Ils croyaient que la pression internationale allait faire reculer le Président. Mais avec la publication du décret convoquant les électeurs, il faut comprendre que lui et ses partisans vont forcer et attendre de voir la réaction de la communauté internationale ».

Lors de sa dernière tournée américaine, devant un public acquis à sa cause, le président Alpha Condé a demandé aux et aux autres d’aller s’inscrire sur les listes électorales et se tenir prêts pour les élections. D’abord, chacun croyait qu’il ne s’agirait que des législatives et ce, jusqu’à la fin novembre dernier. Ensuite, dès qu’il s’est assuré que les principales formations politiques refuseraient d’aller à ces joutes électorales, l’idée  de changer la Constitution, longtemps évoquée, a commencé son chemin. La Cour constitutionnelle a donné un avis favorable pour l’enclenchement du processus. Fin janvier 2020, une autre idée, celle de coupler les législatives au referendum constitutionnel, fut annoncée. Très rapidement, Alpha Condé prend un décret qui fait coupler les législatives au referendum.

Le vote devait se tenir le 1er mars dernier mais, face au retrait de l’assistance technique de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui a informé que deux millions et demi de cas d’électeurs problématiques existent dans le fichier électoral, au refus de la Cedeao d’envoyer des observateurs électoraux, imitée quelques jours plus tard par l’Union africaine, le président guinéen annonce un léger report de ce rendez-vous électoral. Tout en précisant qu’il n’y aurait pas de nouvelles candidatures pour les législatives (donc des élections non inclusives) et pas de correction du Fichier comme le souhaitent les partis d’opposition, Alpha Condé fait venir à Conakry une mission d’ ‘’experts électoraux’’ de la Cedeao.

Même conclusions

Celle-ci arrive aux mêmes conclusions que les Commissaires de la Céni qui se sont mis en retrait (ils n’ont pas démissionné), également de l’Oif. Il faut pratiquement recommencer l’enrôlement pour, commente un observateur «enlever  les deux millions et presque cinq cents milles cités par l’Oif ; afficher les nouvelles listes électorales et surtout  délivrer de nouvelles cartes électorales. Autrement, tous ceux qui détiennent une carte, voire même deux, trois ou quatre, pourraient non seulement voter, mais le faire autant de fois qu’ils le voudraient».

Soulignant avoir obtenu des informations à l’effet qu’un «Commissaire de la Mouvance présidentielle a fait remarquer que si l’opération de retrait des deux millions se faisait, il serait  nécessaire de procéder à un nouveau découpage pour que la cartographie corresponde aux normes légales, le président de la Céni, Me Salif Kébé a décidé de faire voter les gens pour fixer la date du 22 mars. Malgré le fait que l’argument pertinent  du Commissaire de la majorité qui a fait remarquer que des bureaux de vote pourraient se retrouver avec moins de monde. Me Kébé a  décidé de garder les bureaux tels qu’ils sont en indiquant que même si c’est une personne dans certains bureaux, il n’y aurait pas de changement».

Une Céni technique ?

Les lois donnant tous les pouvoirs au président d’engager la Céni, poursuit cet observateur, « mon informateur m’a dit que Me Kébé a décidé qu’il faut aller aux élections le 22 mars prochain. Même si tous les dix-sept Commissaires étaient présents, le camp de la Majorité présidentielle allait remporter le vote car, n’oubliez pas que chaque partie a sept représentants auxquels s’ajoutent celui de l’Administration et deux de la société civile ; tous les trois, s’alignent derrière la Mouvance».

our cet observateur, «je crois que ce qui serait plus important de faire, c’est d’éliminer les deux représentants de la société civile et celui de l’administration. C’est eux qui faussent les débats. Il faut les remplacer par une personne qui sera recrutée suivant des termes de référence techniques, pour un mandat moins long que les Commissaires et des pouvoirs de diriger, arbitrer et non dicter. Les affaires électorales sont politiques. Donc on ne peut pas mettre à la touche les partis politiques. Le président de la Céni ne dépendra plus du bon vouloir du président de la République et fera plus correctement son travail de coordination, contrairement à la situation actuelle »… Lire la suite sur Guinafnews.info en cliquant ici

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