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‘’Alpha Condé s’érige en obstacle pour tout ce qui peut aider la Guinée à aller de l’avant’’

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[dropcap]A[/dropcap]liou Bah est consultant, analyste financier. Doublé d’une casquette de politicien, il assume la responsabilité de  Directeur de communication du parti Bloc Libéral  (BL) et chargé de communication de la coordination de l’opposition extra-parlementaire (COEP). La situation socio-politique de la Guinée, les prochaines échéances électorales, l’affaire de saisie de devises étrangères en provenance de Conakry à Dakar sont entre autres les sujets qu’il a abordés avec la rédaction de Vision Guinée. Entretien !

Aliou Bah BLVision Guinée : On est loin d’en finir avec la crise politique en Guinée. L’opposition dont vous êtes membre a obtenu le dialogue qu’elle a tant réclamé. M. Bah, votre regard de politicien sur la situation sociopolitique de notre pays ?

Aliou Bah : Nous sommes dans l’impasse politique qui est due à la non-signature du dernier relevé de conclusion des accords obtenus lors du dialogue tenu du 1er au 09 juillet dernier au Palais du Peuple dans le cadre de la relance du processus politique dans notre pays. Cette rencontre qui a réuni pouvoir et opposition, membres du gouvernement, la Commission électorale nationale indépendante, mais aussi des facilitateurs locaux faisait suite à la demande de l’opposition relative du respect par le gouvernement des accords du 3 juillet 2013.

Malheureusement l’accord n’a pas vu le jour  car il y a un blocage du président de la république Alpha Condé qui a estimé qu’il fallait balayer d’un revers de main tous les éléments qui ont fait l’objet d’un consensus.

Plus on avance, nous constatons qu’Alpha Condé n’est pas quelqu’un qui est véritablement intéressé par l’application les principes démocratiques en République de Guinée. A chaque fois que nous déroulons un programme qui ne soit pas conforme à son agenda personnel et celui de sa mouvance,  il s’érige en obstacle pour tout ce qui peut aider la Guinée à aller de l’avant.

Les élections locales devaient se tenir au cours du premier trimestre 2014. Du côté de l’opposition, que faites-vous pour aller aux élections avant la fin de l’année, comme l’a annoncé récemment la CENI ?

Il convient de rappeler qu’au terme des accords du 3 juillet 2013 et avant la tenue des législatives, il était question d’organiser les élections communales et communautaires dans le premier trimestre de l’année 2014. Mais, après les législatives et l’installation de l’Assemblée nationale du côté de la mouvance,  il y a eu mauvaise foi en interprétant autrement le contenu des accords du 3 juillet.

Ces élections communales sont d’une importance capitale. Car, les principes de la démocratie s’exercent à la base de façon effective. Il faut dire que ce sont ces mauvaises interprétations qui ont constitué un facteur de retard dans l’organisation des élections locales. L’opposition a souhaité avoir un dialogue franc avec la mouvance et la commission électorale. Ce qui a abouti aux rencontres du 1er au 9 juillet au Palais du Peuple. Malheureusement, la montagne n’a accouché que d’une souris puisque aucun accord n’a été signé. Voilà où nous en sommes.

Vous parlez d’un blocus, mais le chef de l’Etat a quand même souhaité rencontrer l’opposition extra-parlementaire. N’est-ce pas là une preuve de la volonté manifeste d’Alpha Condé d’instaurer le dialogue avec toute la classe politique ?

Alpha Condé a souhaité rencontrer l’opposition extra-parlementaire. Il nous a envoyé des émissaires qui ont exprimé sa volonté de nous rencontrer. Nous nous sommes dits, par principe on peut le rencontrer en tant que Président de la République. Les partis qui composent la  coordination de l’opposition extra-parlementaire sont au nombre de 16 dont 4 sont signataires de la charte de l’opposition extra-parlementaire. En plénière, la question a été examinée. A l’issue de cette rencontre, nous avons contacté les émissaires du chef de l’Etat à qui, nous avons favorablement répondu.

Toutefois, nous avons estimé, avant le départ d’Alpha Condé pour les Etats-Unis, qu’il fallait que l’opposition extra-parlementaire s’accorde sur le contenu à présenter au président de la République. D’où l’idée de rédiger un mémorandum.  Lorsqu’on rencontre un chef de l’Etat, on peut ne pas discuter de tous les points avec lui. Par contre, les grandes lignes peuvent être abordées. Le reste sera confiné dans un document qui lui sera remis.

C’est ainsi que nous avons mis en place une commission chargée de rédiger le mémorandum qui contient toutes nos préoccupations et notre lecture de la situation politique, sociale et économique de la Guinée depuis l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir, et quelles pistes de solutions éventuelles peut-on envisager pour sortir notre pays de l’ornière.

Dès que la rédaction de ce mémorandum, le rendez-vous de l’audience sera confirmé et le  peuple de Guinée saura de quoi on a discuté avec le Président de la République.

Parlons à présent d’économie. Le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International a récemment achevé la 4e revue de l’accord Facilité Elargie de Crédit en Guinée. Il a approuvé un décaissement de 28,1 millions de dollars en faveur de notre pays. Dites-nous, quel sera l’impact de ce montant alloué à la Guinée au niveau de la population ?  ?

Il faut reconnaitre que les institutions internationales font beaucoup d’efforts pour accompagner la Guinée qui, est d’ailleurs  un pays extrêmement pauvre. Nous faisons concrètement moins de 2% de croissance par an.  Ce qui est nettement insuffisant au regard du taux de croissance démographique qui est de 3,5% et au regard des besoins exprimés par les Guinéens, surtout sur le plan social. Il se trouve que ces institutions accompagnent le développement, mais n’inspirent pas de modèle de développement. Il appartient à chaque Etat, à travers son gouvernement, de définir ses priorités. Les institutions peuvent aider à atteindre les objectifs, mais elles ne se substituent pas à l’Etat pour faire son travail.

Il y a des soutiens à des mécanismes qui répondent à des conditionnalités. Mais quand on a un gouvernement qui n’a pas véritablement une feuille de route, parce que même le Premier ministre n’a pas de feuille de route, il n’a pas de marge de manœuvre. Après quatre ans de pouvoir, c’est récemment Mohamed Saïd Fofana est allé devant l’Assemblée parlementaire dérouler ce qu’il a appelé feuille de route. Ce qui ne correspond d’ailleurs pas à une feuille de route. Il était plutôt venu faire un compte rendu d’activités. Quand on a un gouvernement qui navigue à vue, qui n’a pas de visions concrètes, quel que soit l’apport des institutions internationales, ce sera sans effet.

Pour l’illustrer mes propos, le Fonds Européen de Développement (FED) correspond à 270 millions d’Euros, la Guinée est toujours au 10è FED. Ce qui signifie que notre pays n’a même pas la capacité d’absorbation de ces fonds, parce que tout simplement, pour chaque exercice, on reconduit un montant résiduel auquel on ajoute un autre montant pour en faire le FED. Il y a des pays ouest-africains de nos jours qui sont au 14è, 15è et 16è FED, qui ont donc absorbé tous les fonds préalablement destinés à leur pays et qui continuent à en demander et trouver d’autres sources de financement.

 Mais, c’est quand vous avez un pays politiquement instable, économiquement sans visibilité, ayant les secteurs d’activités qui marchent très mal, ce pays n’a aucune chance d’avoir des impacts sur les différentes aides. Sur le plan interne, il n’y a plus d’économie en Guinée. L’épidémie d’Ebola s’est ajoutée à cela compliquant ainsi la situation. De passage, notons que cette épidémie aura un effet considérable sur toute la machine de l’économie. On peut considérer que durant l’année 2014, il n’y a pas eu d’activités économiques en Guinée. La première conséquence, c’est l’augmentation du niveau de pauvreté dans notre pays.

Parlez-vous de ces impacts sur l’économie nationale…

 Ebola va coûter à la Guinée au bas mot 1% de croissance, contrairement aux prévisions de la loi des finances 2014 qui était de 4,5%. A l’évaluation à mi-parcours de la loi de finances de cette année, il y avait déjà des contres performances qui avaient été notées, lors du 1er trimestre. L’année dernière, sur un objectif de 5,5% de croissance, nous avions fait mois de 2,5% de croissance. La loi de règlement de la même année, avant l’adoption de la loi de finances avait fait cas des contres performances. Le gouvernement avait justifié cela par les nombreuses manifestations organisées par l’opposition. Ce qui n’est pas vrai.

A partir de là, on a projeté pour cette année de 4,5% de croissance. Mais toute porte à croire que les difficultés constatées l’année dernière ont augmenté en ampleur. Aujourd’hui, il n’y a plus d’économie. Avec Ebola qui s’ajoute, il va nous coûter au moins 1% voire 1,5% de croissance. Avec l’impasse politique et sociale, ainsi que les contres performances constatées, nous risquons de faire cette année -2,5% de croissance. Avec ce résultat, c’est la pauvreté qui va en crescendo en Guinée. Il n’y a donc pas de perspectives de création d’emplois parce qu’il n’y a tout simplement pas de croissance économique.

Avec Ebola, la pauvreté va en crescendo. Mais que fait l’opposition pour éviter à notre pays un marasme économique ?

Nous, à l’opposition, nous sommes persuadés que le peuple de Guinée doit s’interroger véritablement après quatre ans d’exercice du pouvoir par Alpha Condé. Nous sommes allés de problème en problème.

Rien ne s’est construit en Guinée depuis 2010. Sur le plan politique, l’impasse à continuer, la méfiance s’est installée entre les acteurs politiques. Sur le plan économique, il n’y a quasiment plus d’économie en Guinée. Sur le plan social la question de la réconciliation nationale n’a jamais été une priorité du gouvernement actuel. Chaque jour que Dieu fait, nous nous enfonçons davantage.  Aujourd’hui la Guinée est un pays sans repère, la pauvreté gagne en ampleur et il n’y a aucune issue pour les populations. Si dans les autres pays, l’avenir est quelque fois sombre,  en Guinée l’avenir est complètement sombre.

Les partis politiques que nous sommes, travaillons pour qu’une alternative se construit. C’est pourquoi le rendez-vous électoral de 2015 est très important. D’où notre combat pour la tenue de la présidentielle en toute transparence.

Par contre, il y a un autre problème qui persiste. C’est celui de la commission électorale qui est dans l’agenda politique d’Alpha Condé. Chargée d’organiser les élections, la CENI n’évolue pas conformément aux textes en vigueur en République de Guinée, ne respecte pas son règlement intérieur à plus forte raison les accords qui ont été préalablement signés. Elle travaille suivant un calendrier qui lui est déroulé par la présidence de la république; ce qui crée un manque de confiance entre les acteurs politique. Pis, la CENI viole sa position d’organe technique qui doit se mettre au service des politiques pour organiser une élection sans reproche. Malheureusement elle ne s’inscrit pas dans cette dynamique. Elle s’active plutôt à dérouler un agenda propre à la mouvance présidentielle pour organiser une mascarade électorale et mettre les Guinéens devant des faits accomplis pour hypothéquer les acquis démocratiques et compromettre la paix civile.

Vous tirez à boulets rouges sur la commission électorale nationale indépendante. Au même moment, on parle de relations tendues entre l’opposition parlementaire et celle extraparlementaire…

Relations tendues ? Je ne dirai pas non, mais je préfère plutôt des incompréhensions

Là c’est juste un jeu mot, on dirait…

Pas vraiment. L’année dernière, particulièrement, le  Bloc Libéral avait refusé de souscrire aux accords du 03 juillet et d’aller aux élections législatives. Avec ce recul, certains ont déclaré que nous avons fait preuve de clairvoyance. Toute modestie gardée, nous avions vu ce scenario venir. Mais nous n’avions pas été écoutés.

Toujours en 2013, pendant les pires moments de la crise sociopolitique, le Bloc Libéral a proposé un mémorandum contenant 9 points essentiels, dans lequel nous avions consigné quelques pistes de solutions de sortie de crise de façon définitive. Ce mémorandum, nous l’avions partagé avec tous les acteurs concernés. Malheureusement, notre proposition est restée sans suite. Pendant ce temps, les autres acteurs politiques de l’opposition s’activaient à aller à des élections dans des conditions connues de tous. La fraude était organisée bien avant le jour du scrutin.

Après les élections, le Bloc Libéral a estimé que cette Assemblée nationale qu’on est en train de mettre en place ne pouvait pas aider la Guinée à aller vers la démocratie. Elle allait plutôt faire l’avantage de ceux qui allaient y siéger. Parce que certains députés de l’opposition étaient plus pressés de siéger pour des raisons personnelles au lieu de défendre réellement une ligne politique. Ce qui est contraire à la vocation du BL.

On a observé à distance la dernière session des lois. Le Parlement a passé toute cette session sans pour autant adopter même le règlement intérieur qui doit pourtant être le baromètre de son propre fonctionnement. Les députés ont passé leur temps dans des difficultés au fur et à mesure, la session est finie, et le peuple de Guinée n’a pas trouvé son sort.

Avant l’organisation des législatives, certains leaders politiques, à cause des circonstances, se sont retrouvés dans l’opposition, mais en réalité ils n’en n’étaient pas par conviction au sein de cette opposition. C’est le cas de Jean Marie Doré qui a fait ce qu’on appelle le banditisme politique, et d’autres dont la révélation la plus flagrante a eu lors de l’élection du Président de l’Assemblée nationale, à l’ouverture de l’hémicycle. Il y a eu 6 députés de l’opposition qui ont accordé leurs voix au candidat de la mouvance au perchoir.

Il fallait donc tirer les leçons de tous ces ratés, définir de nouvelles conditionnalités et réorganiser l’opposition. Et c’est ce souhait que la Coordination de l’opposition extraparlementaire (COEP) a exprimé. Nous allons donc matérialiser cette volonté par la rédaction d’une charte de l’opposition.

Une plénière a été organisée à cet effet qui a abouti à la mise en place d’une commission chargée d’élaborer cette charte. Un document a déjà été produit. Nous allons le ventiler dans tous les états-majors des partis politiques de l’opposition républicaine  pour que chaque parti se prononce en  son sein et qu’à l’occasion d’une plénière, qu’on puisse l’amender et l’adopter. A partir de ce moment, on aura défini les règles du jeu au sein de l’opposition républicaine.  Il ne sert à rien de dire qu’on est uni au sein d’une opposition, alors qu’on ne l’est pas autour de quelque chose de solide. Face à un pouvoir qui refuse tous les principes de base de la démocratie, nous n’avons aucune chance de gagner le combat politique dont nous sommes en train de mener.

 Vous tenez beaucoup à cette charte apparemment…

 Evidement ! Aussi longtemps que cette réorganisation ne sera pas faite, nous pensons qu’il ne faut pas faire une collaboration de façade. L’année dernière par exemple, la préoccupation majeure de l’opposition républicaine était de préserver deux acquis : l’unité au sein des partis de l’opposition et remporter la majorité à l’Assemblée nationale. Je crois qu’aucun de deux objectifs n’a été atteint. Donc, il faut tirer les leçons. (…) Il ne sert à rien de s’associer pour aller perdre. Il faut qu’on s’unisse pour maximiser nos chances de gagner.

 Avec une réorganisation, l’opposition est capable de réaliser l’alternance politique, mais sans cela,  le combat sera vain. C’est pourquoi notre souci, c’est d’agir a priori pour ne pas que la défaite arrive, pas par la force de l’adversaire, mais par le fait de notre faiblesse de nous organiser mieux. C’est pourquoi il y a des incompréhensions. Je voudrais vous rassurer que nous nous sommes compris aujourd’hui. Au niveau de l’opposition parlementaire, il y a des démarches en cours pour normaliser.

Concrètement qu’est-ce qui achoppe ?         

Notre préoccupation n’était pas considérée comme une priorité par l’opposition parlementaire. Il y a eu trois séances qui ont fait l’objet de report. Ce qui est une priorité pour l’opposition extra-parlementaire ne l’était pas pour les opposants qui siègent au parlement. Mais je crois que ces incompréhensions sont en voie d’être corrigées.

Le scandale de Dakar a été largement commenté par les acteurs politiques. Quel est le regard de l’analyste financier que vous êtes ?

Avant cette affaire, je rappelle que c’est le Sunday Time (un journal anglais) qui avait révélé qu’Alpha Condé avait pris des engagements, auprès d’un vautour Sud-africain Paladino, de 25 millions de dollars.  Le chef de l’Etat avait effectivement prit cet engagement pas au nom de l’Etat Guinéen. Ce montant n’a jamais été budgétisé et Alpha Condé a commencé à rembourser l’argent sans qu’on explique au peuple pourquoi on rembourserait une somme qui n’a pas été prise au nom de la Guinée, ni utilisée pour les Guinéens.

Cette fois-ci, après les révélations du journal sénégalais Le Quotidien, c’est le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a affirmé que c’était une opération légale et  régulière et qu’il n’y avait pas de feu à la demeure.

 Après les 700 millions de dollars obtenus auprès de Rio Tinto en dehors de tout cadre légal  car la Guinée ne possédait ni  assemblée nationale, ni cour des comptes encore moins une institution de la république qui pouvait vérifier l’usage de ces fonds.  Pis, ce montant n’a jamais été budgétisé, toutes les justifications données par le gouvernement était d’affirmer que ce compte était logé quelques part.

Pour revenir au cas de Dakar, il y a vice de procédure dans cette opération. Généralement quand la Guinée exporte des devises, ce sont des billets de banque mutilés. Si tel est le cas, pour le dollar la destination devait être la réserve  fédérale (FED) équivalent de la banque centrale aux Etats-Unis et l’Euro c’est à Francfort au siège de la banque centrale européenne. Curieusement ce ne sont pas des billets mutilés. C’étaient des billets en bonne et dû forme vers une destination qui est Dubaï.  Cette opération n’est autre qu’un blanchiment d’argent, malgré que les autorités aient annoncé dernièrement que l’argent était destiné à City Bank.

Dans la communication précipitée du gouverneur Loucény Nabé, il y a eu beaucoup d’incohérences. Dans un premier temps, un montant de 10 millions équivalent de 4 milliards de FCFA avait été annoncé. Puis, un autre de 20 millions de dollars US.   En fin, on nous parle d’une opération qui concernait 58 millions de dollars.

Les Guinéens s’interrogent, la communication du gouverneur de la banque centrale n’a rassuré personne et n’a jamais été soutenue par des  documents fiables. Ceux adressés à la douane Sénégalaise étaient antidatés et n’avaient aucun rapport avec la transaction en cours.

L’argent du peuple de Guinée est envoyé dans des comptes dont on ne connait pas le propriétaire; sinon la chose la plus simple à faire était de brandir devant l’opinion publique un document qui attestait que le montant déclaré a été mis dans un compte  appartenant effectivement  à la Guinée  et logé à la City Bank de New York.

 La sortie médiatique du gouverneur de la BCRG ne surprend  personne. En tout cas, pour celui qui connait son passé dans des affaires de détournements de fonds publics dont il s’était devant le petit écran engagé à rembourser lors de son audition par le président du conseil national pour la démocratie et le développement.  Loucény Nabé, c’est quelqu’un qui a une probité morale douteuse, qui a un profit pour cautionner ce type d’opération. Tout porte à croire que nous sommes face à un détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent.

La banque centrale doit contribuer à faire la politique économique d’un pays et s’occuper essentiellement des questions monétaires. Elle doit avoir son indépendance.  Malheureusement, celle que nous avons est un soutien politique, car c’est seulement avec elle qu’on voit un vice-gouverneur se rendre à l’assemblée générale du RPG pour donner des explications.

C’est contraire à ses prérogatives. La BCRG est un service qui relève de l’administration et celle-ci est régie par un principe de neutralité dans son fonctionnement. Mais nous avons une administration militante et partisane. Donc et le gouverneur de la banque centrale, et son adjoint,  les commissaires de la CENI, les ministres de la république tous viennent au siège du RPG pour rendre compte aux militants du parti. Ils font comprendre aux populations, qu’ils dirigent la Guinée pour les militants du RPG pas pour le peuple de Guinée.

 Réalisé par Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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