[dropcap]L[/dropcap]es interviews, Alpha Condé préfère les accorder aux médias étrangers. Cette fois, c’est Le Calame de la Mauritanie qui a pu rencontrer le chef de l’Etat au Palais Présidentiel. Avec le journaliste Ahmed Ould Cheikh, le président Condé a évoqué les jalons qu’il a posés depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême et bien entendu de questions politiques.
Pour ce dernier volet d’ailleurs, l’ancien opposant historique a rassuré que l’élection présidentielle se déroulera au cours de l’année. ‘’Mais dans un contexte où les moyens financiers de la Guinée seront limités, à cause d’Ebola’’, fait-il remarquer. ‘’Sans compter que nous avons, en face de nous, des gens qui prônent la violence, qui sont prêts à envoyer des enfants dans la rue’’.
‘’Chacun a le droit de manifester, comme le garantit la Constitution, mais pas celui de casser les voitures, les commerces ou de tirer sur les forces de l’ordre. Cela s’appelle un délit’’, souligne le Président Alpha Condé qui pense l’objectif étant de ‘’pousser les forces de l’ordre à tirer pour qu’il y ait mort d’hommes et qu’on dise : ‘Regardez ce qui se passe en Guinée !’’.
‘’Le droit de manifester est inscrit dans la Constitution, insiste-t-il, mais l’Etat doit protéger les vies et les biens de ses citoyens, à n’importe quel prix. C’est sa vocation même. Quand vous faites de la casse ou vous tirez sur les forces de l’ordre, on ne peut parler de manifestation de la liberté mais de sa négation même’’.
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info