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Après le massacre du 28 septembre, ‘’j’ai vu Dadis Camara assis dans le couloir en train de pleurer…’’

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[dropcap]C[/dropcap]onseiller spécial du capitaine Moussa Dadis Camara au moment des faits, Idriss Chérif assure que dans l’entourage du président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), nul ne voulait évoquer le massacre du 28 septembre sur les antennes des médias.  

Depuis Bamako, il a confié qu’il a passé toute la journée du 28 septembre à dormir après un voyage à Labé avec le bouillant capitaine Dadis Camara. Contacté à son réveil par RFI, Idriss Chérif affirme avoir invité le ministre Tibou Kamara à répondre aux questions de la radio.

‘’J’ai demandé à Tibou si je peux donner son numéro à RFI. Il m’a dit OK. RFI voulait parler à un ministre, moi j’étais conseiller spécial, pas ministre. Quand RFI l’a appelé, il a refusé de décrocher’’, raconte M. Chérif, qui file à la radio le contact téléphonique de Fodéba Isto Keira : ‘’Il était ministre de la jeunesse et des sports. Il m’a dit que c’est à Tibou de parler, pas lui. Je lui ai dit que le téléphone de Tibou est fermé (…). Il m’a dit d’accord et il a coupé son téléphone’’.

‘’Personne ne voulait s’exprimer sur le sujet. Quand RFI m’a rappelé, j’ai fait la première déclaration sans savoir ce qui se passait réellement. Quand ils m’ont demandé s’il y a eu des morts, j’ai dit que je ne peux pas dire qu’il y a eu des morts ou pas’’, explique-t-il sur les antennes d’Espace TV. Un peu plus tard, Idriss Chérif entre en contact avec le capitaine Dadis Camara. ‘’J’ai eu le président au téléphone, il parlait difficilement. J’ai insisté pour qu’il s’exprime sur RFI, il m’a dit de donner son numéro à la radio. Deux minutes plus tard, il a dit que c’est trop tôt pour s’exprimer. Il y avait des personnes autour de lui qui ne voulaient pas qu’il s’exprime’’, continue-t-il au micro de nos confrères.

‘’Dans sa première déclaration avec Christophe Boisvivier, le président a dit qu’il ne contrôle pas l’armée. Quand je me suis rendu au camp vers 23h, je l’ai vu en train de pleurer dans le couloir, entre sa chambre et son bureau, en disant ‘ils m’ont eu, ils m’ont eu’. Il a dit qu’il doit démissionner. Laye Condé, qui est aujourd’hui directeur du tourisme, lui a dit ‘si tu démissionnes cette nuit, les militaires vont te tuer’. Je lui ai dit de se lever et que je vais le défendre’’, assure le conseiller spéciale de l’ex-chef de la junte.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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