A quelques heures de l’ouverture du cadre du dialogue, les camps de Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Alpha Condé déclinent leur participation. Amené à commenter cette situation, le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) assure que ces leaders politiques risquent de passer à côté de la plaque.

Bah Oury annonce que son parti est prêt à jouer sa partition au sein du cadre du dialogue inclusif. ‘’Nous avons d’ores et déjà rempli les conditions préliminaires de notre participation au cadre du dialogue. Nous sommes en train de nous préparer pour de manière plus effective et conséquente afin d’alimenter nos représentants pour qu’ils apportent des valeurs ajoutées pour la délibération’’, indique-t-il.

L’ancien ministre de la réconciliation affirme que ‘’ce n’est plus la peine de revenir sur des questions relatives à la durée de la transition et l’opportunité des 10 étapes du chronogramme. Cela a été déjà acté par la Cedeao. Le plus important, c’est de passer en revue le cadre opérationnel pour que les 10 étapes se passent en conformité avec les exigences du temps et dans l’intérêt du pays pour nous permettre d’avoir réellement une bonne feuille de route’’.

Sur la Radio nationale, le président de l’UDRG assure que la durée de 24 mois sera entérinée par l’institution sous-régionale. ‘’Ça, c’est une formalité. Il faut considérer que la Cedeao l’a déjà entérinée. Parce que la conférence des chefs d’Etat ne peut pas désapprouver le médiateur et le groupe piloté par le commissaire en charge de la paix qui ont travaillé dessus. Ceux qui sont venus à Conakry rencontrer les autorités militaires, ce sont des responsables de très haut niveau de l’appareil Cedeao. Donc, nous considérons que ce sont des choses qui sont déjà acquises’’, mentionne-t-il.

Aux leaders politiques qui continuent de poser des conditions préalables à leur participation au cadre du dialogue, l’ancien ministre de la réconciliation nationale indique qu’il ‘’faut qu’ils changent de méthodes et de stratégies. Qu’ils s’inscrivent dans une logique constructive. S’ils ne le font pas, ils vont passer à côté de l’histoire et les choses se feront sans eux’’.

A l’entendre, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Alpha Condé ne disposent plus de la majorité de l’électorat guinéen. ‘’Ce qui a existé avant-hier n’existe pas aujourd’hui. S’il y avait hier le régime d’Alpha Condé, aujourd’hui, tel n’est plus le cas. C’est pour dire que ce qui a existé hier ne l’est pas aujourd’hui. Il faut agir en conformité avec la situation du moment et les perspectives du futur. S’ils ne le font pas, on va les laisser dans leurs rêves. Lorsqu’ils se rendront compte, la réalité les rattrapera. Et ils auront perdu l’occasion de participer à quelque chose qui peut être utile au pays’’, analyse M. Bah.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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