[dropcap]L[/dropcap]es chefs d’Etat de la CEDEAO a exigé jeudi la tenue dans un délai de six (6) mois, des élections présidentielle et législatives pour la restauration de l’ordre constitutionnel en Guinée. Un délai intenable, selon Bah Oury qui dit savoir de quoi il parle.
Pour l’ancien ministre de la réconciliation nationale, ‘’la CEDEAO, en exigeant sous forme de diktat une période transitoire de 6 mois en Guinée, n’est pas réaliste. Elle sait que les 10 années de pouvoir d’Alpha Condé, se sont heurtées autour du fichier électoral. Donc, il faut éviter de créer encore d’autres problèmes’’.
Bah Oury indique à l’organisation sous-régional que ‘’la Guinée a besoin d’une Constitution revisitée à l’aune des expériences du passé pour la soumettre à un réel référendum. Aussi, le recensement de manière exhaustive du corps électoral tant à l’intérieur qu’à l’étranger pour avoir un solide fichier électoral est impératif’’.
Le leader de l’UDRG précise qu’une ‘’Constitution approuvée par le peuple de Guinée et l’existence d’un fichier électoral fiable et exhaustif exigent au minimum 18 mois’’. Par la suite, souligne-t-il, ‘’l’organisation des élections proprement dites pourront se faire dans les 6 autres mois’’.
Ce qui l’amène à dire qu’une ‘’transition apaisée nécessite 24 mois’’ avant de prévenir qu’en refusant d’adopter un tel schéma d’une transition de 24 mois, ‘’la CEDEAO aggravera les difficultés de la Guinée au risque de la plonger dans une instabilité dangereuse pour toute la région’’.
Il pense que ‘’rien n’est tard pour engager avec elle des pourparlers responsables et constructifs’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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