L’indemnité mensuelle des députés continue d’alimenter le débat. Au menu de l’émission « Grandes Gueules » de ce lundi, Baidy Aribot, parlementaire uninominal de l’Union des forces républicaines (UFR) a déclaré que ‘’les députés n’ont jamais réclamé 30 millions comme salaire mensuel’’
A l’entame de l’entretien, l’invité de l’émission les « GG » a précise : « Nous avons fait des projections et il faut être clair : qu’on soit payé à 100 Francs Guinéens ou à 100 millions cela ne change en rien à notre vie ou à notre quotidien».
Selon lui, « 25 ou 30 millions, c’est beaucoup, mais pour le Guinéen moyen qui tire le diable par la queue ». Aux dires de l’élu de Kaloum, le parlement a trouvé une situation budgétaire qui ne peut pas régler tous les problèmes de l’institution en termes d’investissement ou de fonctionnement.
«Je ne suis pas contre qu’on paie un député à 25 ou à 30 millions. Un député n’est quand même pas un marchand de cacahouètes. Si nous souhaitons travailler dans les meilleures conditions pour honorer le mandat que le peuple nous a donné, il faudrait qu’on trouve un moyen pour mettre les députés à l’abri des besoins », a commenté Baidy Aribot, rappelant : « les députés ne sont pas des fonctionnaires, ce n’est pas des salaires qu’on nous donne. Nous bénéficions de la même source de légitimité que le pouvoir exécutif. En ces termes, il faudrait qu’on nous donne le crédit nécessaire, la respectabilité nécessaire et surtout les moyens pour faire le travail que le peuple attend de nous ».
Toujours sur la défensive, Baidy Aribot a levé l’équivoque sur le montant de trente (30) millions versés dans le compte de chaque député au début de ce mois de février 2014. « Les 30 millions que nous avons reçu représentent une avance sur indemnité. Figurez-vous que des députés ont quitté l’intérieur du pays depuis la proclamation définitive des résultats par la Cour suprême pensant que la session inaugurale sera convoquée aussitôt. Ces derniers tiraient le diable par la queue. Certains dormaient même dans les QG et permanences des partis politiques. Ce n’est pas normal », martèle le président de l’Alliance des Forces d’Avenir de Guinée (AFAG).
« On s’est dit sur la base des prévisions de faire une avance aux députés pour que ces derniers puissent retourner d’où ils viennent. Ils sont là au compte de l’Etat. Ils doivent être dans des hôtels, s’ils sont malades ils doivent être traités puisqu’ils sont venus pour une mission du peuple », conclut Baidy Aribot.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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