[dropcap]S[/dropcap]elon l’article 36 de la constitution, après la cérémonie d’investiture et à la fin de son mandat, dans un délai de quarante huit (48) heures, le président de la République remet solennellement au président de la Cour constitutionnelle la déclaration écrite sur l’honneur de ses biens.
Le même article stipule que les ministres avant leur entrée en fonction et à la fin de celle-ci déposent à la Cour constitutionnelle la déclaration sur l’honneur de leurs biens. Vendredi à l’assemblée nationale, le ministre de la justice a été interpellé par un député sur son patrimoine.
“Je vous mets à l’aise M. le député. Moi j’ai enregistré ma déclaration de biens à la cour constitutionnelle. En tant que député, vous avez accès”, a répondu Cheick Sako, avant de poursuivre : “J’ai été avocat pendant 30 ans, vice-bâtonnier. J’ai une villa et un appartement en France. Je crois que M. Maréga [député UFDG de Diguiraye] est venu me voir à Montpellier, il le sait. J’ai une maison à Conakry. C’est tout. J’ai deux enfants, je n’ai pas de besoin de plus”.
“Je ne serai assujetti à une force d’argent dans ce pays tant que je suis en fonction. Je le dis clairement”, a-t-il renchéri devant les élus du peuple, rappelant au passage que le président Alpha Condé a été le premier à faire sa déclaration de biens auprès de la Cour constitutionnelle.
“On sait ce que le président a. Il a un appartement à Paris et a des biens ici. De toutes les façons, les gens qui cachent leurs biens et qui ont des fonctions officielles, ça sortira un jour. C’est une question de dignité et d’honneur. Moi, ce que j’ai me suffit amplement”, a coupé court le garde des sceaux.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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