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COMMUNIQUE DE PRESSE: 1er Décembre 2012, Le VIH/SIDA reste une problématique ignorée en Guinée.

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Médecins Sans Frontières s’inquiète de la situation des personnes vivant avec le VIH/SIDA en Guinée, et à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA ce 1er décembre, interpelle le Gouvernement et les bailleurs de fonds sur leur faible engagement concernant la prise en charge des patients.

En 2011, 40% des personnes infectées vivant avec VIH/sida sont toujours privées de traitement, soit environ 16 000 personnes sur l’ensemble du pays. La situation des enfants et des femmes enceintes est encore plus critique selon l’organisation humanitaire : seul 1 enfant sur 6 qui a besoin de traitement le reçoit et 6 femmes sur 10 n’ont pas accès aux programmes de prévention de la transmission mère-enfant (PTME).

Les conditions d’accès aux soins des personnes vivant avec le VIH/SIDA en Guinée sont donc dramatiques. Faute de traitements en quantité suffisante dans le pays et aux dysfonctionnements de l’approvisionnement en médicaments, des structures de santé sont contraintes de refuser des patients pourtant éligibles au traitement ARV. Les délais d’attente de traitement s’allongent et les patients risquent dès lors de présenter davantage de complications, voir de mourir.

« Au Centre Médical Communal de Matam, à Conakry, nos équipes reçoivent quotidiennement des patients en stade avancé de la maladie, c’est à dire aux portes de la mort, une situation inacceptable qui pourrait être facilement évitée avec un dépistage précoce de la maladie, et en initiant rapidement un traitement antirétroviral chez le patient en besoin», témoigne Corinne Benazech, chef de mission pour Médecins Sans Frontières en Guinée.

La Guinée fait partie des pays africains à la traine en terme de prise en charge du VIH/SIDA. En effet, faute de moyens financiers et d’expertise suffisants, un certain nombre de standards internationaux de qualité de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA ne sont toujours pas mis en place.

Par exemple, pour des raisons de coût, les traitements améliorés, à base de ténofovir (TDF), ne sont toujours pas disponibles dans le pays alors que ces thérapies améliorent d’avantage l’état de santé du patient, présentant moins d’effets secondaires que la zidovidine (AZT), actuellement utilisées dans le pays.

Quant aux analyses biologiques primordiales comme les CD4 ou la charge virale, on constate que les patients n’y ont pas accès pour cause de machines non fonctionnelles ou de manque de réactifs.

Enfin, la prise en charge psychosociale des patients, inexistante dans la majeure partie des structures de santé, est seulement assurée dans quelques sites appuyés par certains acteurs dont MSF. Or, la prise en charge des personnes vivant avec le VIH doit être globale, c’est à dire non seulement soigner mais aussi accompagner la personne pour gérer sa maladie, son traitement et ses conséquences.

MSF lance donc un appel au gouvernement Guinéen et à la communauté internationale afin qu’ils se mobilisent pour s’engager davantage dans la lutte contre le VIH/SIDA afin d’assurer un accès aux soins gratuits et de qualité à la population Guinéenne affectée et infectée par le VIH/SIDA.

MSF est présent en Guinée depuis plus de 20 ans et y mène des programmes contre le VIH/SIDA depuis 2003. MSF est le deuxième plus grand acteur de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH dans le pays et soigne gratuitement plus de 6 000 patients à Conakry.

 

Contact MSF, pour toutes demandes d’interview

Responsable communication

Nathalie Cartier, Tél: +224.62.99.22.77,

msfocb-conakry-advocacy@brussels.msf.org

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