[dropcap]L[/dropcap]e Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) a mis à exécution lundi son plan B. Son secrétaire général Aboubacar Soumah avait appelé les grévistes à tenir des sit-in de protestations devant les directions communales de l’éducation de Conakry. Un mot d’ordre suivi à la lettre par les enseignants.
‘’A bas les intimidations ! A bas la peur ! Pas de recul ! Vive l’école guinéenne ! Le gel de salaires est illégal et illégitime ! Le combat continue!’’, scandaient en chœur des manifestants à Dixinn.
‘’Les autorités nous ont refusé notre droit. Malgré tout, nous avons fait notre sit-in à quelques mètres de la DCE’’, a indiqué à VisionGuinee Moustapha Soumah, premier secrétaire général adjoint du SLECG à Dixinn.
‘’Aujourd’hui, il était prévu que tous les enseignants organisent des sit-in. Ceux de l’intérieur devant les DPE et ceux de Conakry devant les DCE. Nous à Dixinn, nous avons adressé une lettre d’information à notre directeur communal de l’éducation, Fodé Sylla qui nous a rassurés qu’il allait être là pour nous écouter’’, a précisé le syndicaliste.
Lundi matin, un important dispositif sécuritaire a été déployé aux alentours de la DCE de Dixinn. ‘’Des gendarmes sont venus encercler le lieu. Le directeur communal de l’éducation nous a dit qu’il a appris que des gens allaient infiltrer notre mouvement pour semer la pagaille alors que le sit-in est interdit’’, a assuré M. Soumah.
A Matam, enseignants et élèves se sont donné rendez-vous devant la direction communale de l’éducation. Les manifestants ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre.
Des échauffourées ont été signalées à Kaloum, centre administratif et des affaires de la capitale, à Matoto et à Kaporo.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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