[dropcap]L[/dropcap]e métier de cordonnier fait partie des plus vieux métiers exercés par de jeunes guinéens. Cette activité est devenue peu convoité de nos jours. Des cordonniers, qui tiennent encore à leur métier, peinent à joindre les deux bouts en raison de multiples difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.
Mamadou Bobo Barry est un jeune qui pratique le métier de cordonnier. Selon lui, l’abondance de chaussures chinoises sur le marché impacte ses activités.
‘’Actuellement, les produits chinois ont inondé les marchés. Les gens ne viennent pas vers nous par ces temps qui courent. Dès que les chaussures se coupent, ils préfèrent les jeter et acheter une nouvelle. Le métier de cordonnier n’est plus rentable comme avant’’, estime-t-il.
Chez Bobo Barry, les prix varient en fonction du travail à effectuer. ‘’Quand un client vient, je regarde d’abord l’état de la chaussure avant de fixer un prix et donner un délai. Le prix peut s’élever jusqu’à 30.000 GNF. Nous avons des clients qui peuvent payer une avance et d’autres non’’, précise le cordonnier qui dit rencontrer des difficultés dans l’exercice de son métier.
‘’Parfois, je peux acheter du matériel et faire le travail qui m’a été demandé de faire. Le client, lui, peut rester près de deux mois sans venir chercher ses chaussures. Vu que j’ai deux femmes et des enfants à nourrir, ça devient compliquer. Même si je ne gagne pas assez, je parviens à m’en sortir par la grâce de Dieu’’, assure notre interlocuteur.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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