[dropcap]D[/dropcap]ans une vidéo publiée sur Guineenews, Dadis Camara aborde différentes questions d’actualités. L’ancien putschiste, depuis Ouagadougou, a notamment évoqué les raisons qui l’ont poussé à se présenter à la présidentielle du 11 octobre et le massacre de 157 personnes au stade du 28 septembre alors qu’il était au pouvoir.

Annoncé à Conakry entre le 20 et 25 juin, le président des Forces patriotiques pour la démocratie et le développement dit ne pas craindre des poursuites judiciaires contre sa personne. ‘’J’ai été très clair, après une longue période de réflexion. Je n’ai pas peur de la justice. J’ai été entendu sur procès-verbal par une commission rogatoire de la justice burkinabè’’, a déclaré le bouillant capitaine Dadis Camara.

A la journaliste qui le demande si toutefois il s’attendait à des garanties de part des autorités de Conakry, l’ancien patron du CNDD répond sous un ton ferme : ‘’Vous pensez que je suis fou ? J’ai toute mes facultés morales et mentales. Si j’avais peur, je serai resté ici (à Ouagadougou) et négocier soit par l’argent ou l’immunité’’.

Le dossier brulant du 28 septembre, Dadis dit l’assumer : ‘’ On est dans un Etat de droit, c’est pour cela que j’ai confiance en la justice guinéenne dont je connais le passé. Vous pensez que les juges guinéens, dès que je rentre, vont simplement me prendre. Je vais passer devant les juges’’.

A l’entendre, l’officialisation de sa candidature à la présidentielle du 11 octobre n’est pas le fruit du hasard : ‘’J’ai incidenté parce que je savais qu’en portant candidat à la présidentielle, le dossier du 28 septembre, longtemps gardé dans les tiroirs pendant 5 ans, allait rebondir. C’est l’un des objectifs [de ma candidature]’’, assure le numéro 1 des FPDD.

‘’J’ai pris la décision de me lancer en politique parce que l’argument de quelques politiciens auprès de mes sympathisants, je n’ai pas besoin de citer de noms, c’est de dire si votez pour monsieur X, nous allons faire venir Dadis en Guinée pour le mettre à l’abri et il n’ira pas à Haye’’, ajoute Moussa Dadis Camara, qui pense que ces hommes politiques, dont il tait le nom, avaient pris le dossier du 28 septembre comme une épée Damoclès sur sa tête.

Selon lui, les familles des victimes ne veulent que la vérité sur l’affaire du 28 septembre: ‘’Aucun homme ne peut cacher le soleil. J’ai fait 5 ans à Ouaga. Si le peuple de Guinée, la communauté nationale et internationale n’ont pas la vérité sur ce qui s’est passé au stade du 28 septembre, mon honneur va être souillé’’, souligne l’ancien putschiste qui a échappé en décembre 2009 à une tentative d’assassinat.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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