A son arrivée au pouvoir, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) avait bénéficié du soutien de nombreux de leaders sociaux et politiques. C’est le cas du président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) qui s’est offert une tournée à l’étranger pour convaincre les institutions et organisations internationales à accompagner la junte.

‘’On s’était battus contre le 3^ème mandat d’Alpha Condé qui était à la fois illégal et illégitime. Il a sorti les forces de défense et de sécurité. Il a emprisonné les militants des centaines et des centaines, il a confisqué nos passeports (…). Beaucoup disent après l’arrivée de la junte, on nous a rendu la liberté, nos passeports. Evidemment, ils ont eu le courage de mettre fin à un 3^ème mandat illégal et illégitime’’, indique Cellou Dalein Diallo ce weekend au cours d’un meeting en Espagne.

Par la suite, rappelle l’ancien Premier ministre, ‘’on nous a délivré un discours rassurant en disant : ‘On va mettre fin à l’instrumentalisation de la justice, aux disfonctionnements des institutions pour mettre en place la liberté des citoyens. Et dans cet exercice, la justice sera notre boussole’. On a applaudi. Car, lorsqu’il y a un pouvoir qui annonce qu’il va restaurer les libertés fondamentales et va restituer le pouvoir aux civils à l’issue des élections libres et transparentes, nous avons soutenu. Comme on veut arriver au pouvoir pour promouvoir le service à tous les fils du pays, naturellement, on a applaudi’’.

Personnellement, se souvient le président de l’UFDG, ‘’je suis sorti pour utiliser ma crédibilité internationale pour défendre le coup d’Etat et demander aux institutions et organisations internationales d’accompagner la junte (…). Nous avons dit de ne pas les sanctionner mais plutôt les accompagner’’.

Parce que, argue-t-il, ‘’les discours étaient rassurants. Mais, après on a constaté que les actes n’étaient pas cohérents avec les discours. Qu’est-ce qu’on fait ? On a commencé par leur demander de revenir sur leurs discours (…)’’.

Finalement, déplore-t-il, ‘’Sidya et moi, ils nous ont vidés [de nos résidences] par la force sans se référer à la justice. Pendant que nos dossiers étaient devant la justice mais ils ont décidé de réduire ma maison en poussières. On a compris que la justice n’était pas la boussole et c’était le mépris de la justice, de droits des citoyens’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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